Le chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba, a reçu respectivement ce jeudi le maire de Libreville, Jean François Ntoutoume Emane qui a fait l’état des lieux de son institution et Assitan Diarra Thioume qui assure l’intérim du représentant de la Banque africaine de développement (BAD) au Gabon, a rapporté ce jeudi les services de la presse présidentielle. Le premier reçu par le président Bongo Ondimba fut le Maire de Libreville qui est venu présenter la situation de l’hôtel de ville, plusieurs mois après son accession à la tête de la municipalité.
Au président de la République, Jean-François Ntoutoume Emane a fait notamment état de la plus grande difficulté à laquelle il est confronté avec son équipe.
Selon la note parvenue à GABONEWS, « le gros problème de Ntoutoume Emane reste celui de la dette de plus de 34 milliards de francs CFA qui obère les finances municipales et amoindrissent les programmes d’investissements des autorités de l’hôtel de ville ».
Elle rapporte en outre que « cette dette est due pêle-mêle au paiement des salaires des 2800 agents pour plus de 9 milliards, les procès contre la mairie, le trésor, la CNSS, les fournisseurs etc. ».
Au regard des ces entraves, le maire de Libreville a rappelé qu’à côté de tous cela, « nous sommes attendus sur le programme d’assainissement de la ville, de la construction des marchés », c’est à ce titre que l’édile de la capitale gabonaise a indiqué qu’ils vont « maintenir le cap des réformes » annoncées pour changer l’image de l’hôtel de ville.
En deuxième heure, le chef de l’Etat a devisé avec Assitan Diarra Thioume qui assure l’intérim du représentant de la BAD au Gabon.
Cette rencontre à la quelle prenaient part le ministre des Travaux publics (TP) et les responsables des sociétés chinoises chargées de réaliser les travaux d’aménagement de trois tronçons routiers à l’intérieur du pays à permis de la signature des contrats financés par la BAD.
Selon ces sources de la présidence, « ce prêt d’une valeur de 165 milliards de francs CFA, signé en décembre 2007 est destiné à financer l’exécution d’un programme routier appelé phase 1 et comprenant la construction de 252, 9 km de routes, le contrôle des travaux, la réalisation des études routières sur 275 km de routes, l’assistance technique, l’audit technique, comptable et financier et l’appui institutionnel ».
Le coût total des travaux est estimé à 183, 418 milliards de francs CFA. Ainsi, selon le Ministre Nziengui Nzoundou, « la part de la Bad représente 90% du coût global du programme » et la contribution du gouvernement se situe, elle à hauteur de 10%.
Ainsi, la BAD selon sa représentante « encourage le Gabon dans ses efforts de modernisation de l’Etat » et indique sa disponibilité pour « accompagner tous les efforts du gouvernement » dans le domaine identifié.
Pour le Ministre des Travaux publics, rapporté la note « l’innovation la plus marquante dans ce programme, c’est « incontestablement les travaux connexes qui y seront réalisés ». Il s’agit de l’aménagement de pistes ou de voies d’accès à des infrastructures sociales, l’aménagement de pistes desservant des exploitations agricoles en vue de faciliter le transport de produits vivriers vers des zones de commercialisation et le renforcement de structures socio- éducatives.
Rappelons que les tronçons concernés: Fougamou- Mouila, Léyou- Lastourville et Ndendé- Doussala.