Un véhicule double cabine appartenant à la société SOGEC chargé de l’entretien du réseau de la téléphonie mobile Zain a été retrouvé jeudi dans les eaux de la rivière Ngounié, non loin de la rive proche de l’hôtel de ville, dans le premier arrondissement. Dès sept heures, les deux rives ont été prises d’assaut par les populations qui ont été informées d’abord de bouche à oreille et ensuite par la radio privée locale qui a confirmé l’information par un témoignage passé en directe par un reporter sur les lieux.
Sur place, se trouvaient déjà la police et les autorités judiciaires ainsi que l’équipe de la société SOGEC propriétaire du véhicule. C’est vers 10 heures qu’un engin sur un porte char des travaux publics arrivera sur les lieux et sortira la double cabine, non sans difficulté, du fond des eaux, grâce à la bravoure de deux agents des TP et d’un de la sécurité pénitentiaire.
A l’intérieur, il n’a y avait aucun corps à la surprise générale, vu la chute spectaculaire du véhicule parti d’une falaise de plus d’une vingtaine de mètres.
Selon Anselme Menié, responsable d’équipe dudit véhicule, il aurait été braqué et assommé par quatre individus qui lui auraient tendu une embuscade aux environs de 22 heures 30 minutes dans la nuit du mercredi au niveau de l’entrée de la cathédrale « Saint Jean Apôtre » de Mouila.
« J’allais vérifier une situation à l’antenne quand j’ai été intercepté par un taxi dans lequel j’ai vu trois personnes armées descendre et me sommer de sortir de mon véhicule. L’un avais un canon scié, un autre avait un fusil de point, le troisième avait une machette alors que le quatrième est resté au volant du taxi. Ils m’ont pris la cinquantaine de mille que j’avais sur moi », a déclaré Anselme Ménié.
C’est finalement une dame dont l’identité n’a pas été révélée qui a alerté la police qui, en arrivant sur les lieux, s’est résolue d’attendre le matin pour voir plus clair et commencer toutes investigations. Le véhicule a été conduit au poste de commissariat et une enquête a été ouverte pour savoir le sort des présumés braqueurs.
L’année dernière, à la veille du premier mai, un véhicule de la société des brasseries du Gabon (SOBRAGA), avec des agents venus de Libreville pour prendre part à la cérémonie de la fête du travail, avait également fini sa course dans les eaux de la rivière Ngounié qui sépare la commune de Mouila en deux et au même endroit.
La méconnaissance de la route et de la ville avait été la principale cause de cet accident.