Paul Biyoghe Mba, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et du Développement durable, invité récemment sur « Actu Plus », un programme d’AFRICABLE dans le cadre de l’opération « Un week-end à Libreville », organisé conjointement avec l’Agence de presse GABONEWS du Label de l’Ogooué, a déclaré que « la réforme foncière et agraire s’impose au Gabon ».
Selon le ministre gabonais de l’Agriculture, Paul Biyoghe Mba, « Nous avons un réel problème foncier au Gabon. C’est pour cela d’ailleurs que le Chef de l’Etat a donné récemment des instructions, dans le cadre des nouvelles lois qui viennent d’être votées, notamment la loi qui porte politique agricole et investissement agricole pour que la question foncière et fiscale soit clairement bornée ».
« Dans la politique foncière, il y a deux aspects: il y a l’aspect de propriété. La constitution qui est la loi mère de la République gabonaise dit que la terre appartient à l’Etat. Cela veut dire qu’il donne une partie de cette terre à la personne qui remplit les conditions », a expliqué le ministre.
« Mais dans nos villages, il y a ce qu’on appelle le droit ancestral, la propriété ancestrale. Il y a une petite opposition. Nous allons résoudre cet aspect de la chose en relation avec d’autres départements, en particulier avec le ministère de l’Habitat du Cadastre et de l’Urbanisme », a-t-il précisé.
Pour aller vite, a souligné M. Biyoghe Mba, « l’Etat étant propriétaire des terres, personne ne peut s’opposer à ses décisions. L’Etat va prendre des concessions et des espaces qu’il va améliorer, aménager en les rendant facilement exploitables, en les morcelant sous forme de titre foncier ».
« Puisque l’Agriculture se fait en milieu rural, nous allons nous entendre avec les notables ruraux pour délimiter les espaces, entre ce qui doit revenir aux populations qui habitent au sein des zones concernées et ce qui reviendra à l’Etat », a-t-il dit.
Du reste, « dans certains codes antérieurs, notamment celui relatif au code forestier, ce problème trouve déjà des solutions entre les espaces qui sont réservés aux communautés villageoises pour faire des plantations, et les espaces qui reviennent à l’Etat pour faire l’exploitation forestière. Nous allons simplement approfondir cela », a-t-il conclu.