Le premier ministre, Jean Eyéghé Ndong en visite ce mercredi au centre hospitalier de Libreville (CHL) paralysé par une grève des agents, a dénoncé la non observance du service minimum, a constaté sur place un journaliste de GABONEWS.
Le Chef du gouvernement a stigmatisé ce non respect de la loi, martelant que « les agents en grève bafouent l’autorité de l’Etat ».
«Des décès sont enregistrés du fait d’un manque de service minimum », a affirmé le premier ministre gabonais qui, sans préciser le nombre de ces décès, a indiqué que seuls une dizaine de services sur les quelques quarante que compte le CHL assurent actuellement le service minimum.
« C’est un constat malheureux et même dramatique », a regretté le premier ministre, qui a exhorté les agents à une prise de conscience professionnelle. «Nous déplorons que la situation perdure malgré les nombreuses négociations», a-t-il déclaré.
M. Eyeghé Ndong a demandé aux agents en grève d’observer l’éthique de leur profession, au-delà des préoccupations.
M. Idriss Ngari, le ministre de la Santé publique, a réaffirmé que le service minimum souhaité depuis les débuts des négociations est inexistant et qu’au-delà de 18 h, peu de services sont opérationnels du fait de l’absence des paramédicaux, alors que dans les formations hospitalières publiques de l’intérieur du pays, le service minimum est assuré.
A Libreville, de nombreux patients s’adressent désormais aux structures de santé privées qui enregistrent une forte fréquentation ces derniers jours.
La grève des agents de la santé au Gabon, a débuté le 12 janvier dernier. Les principales revendications du Syndicat national du personnel de la santé (SYNAPS) -l’un des syndicats du secteur de la santé– ont trait au paiement de l’indemnité de logement et de la prime hospitalière.
Selon Apollinaire Moukila, conseiller en communication du ministre de la Santé, qu’a interrogé GABONEWS, les grévistes seraient entrés en possession de la prime de logement revendiquée. « C’est une avance, et pourtant… », s’est – il lamenté.