Les deux journalistes de l’agence Capa interpellés mardi à Libreville effectuaient un reportage consacré aux parcs nationaux et à l’écotourisme au Gabon, a indiqué mardi soir la direction de l’agence dans un communiqué à l’AFP.
La direction de Capa précise que les deux journalistes tournaient un reportage pour l’émission l’Effet Papillon. Ils travaillaient avec l’autorisation écrite de la Direction Nationale des Parcs Nationaux, qui était parfaitement informée de la nature de ce voyage.
Pierre Morel et Olivier Ponthus s’étaient présentés au Ministère de la Communication dès leur arrivée dans la capitale gabonaise, le 5 février, et ils ont toujours pris soin d’expliquer aux autorités compétentes la nature de leur reportage, selon Capa.
Convoqués mardi en fin d’après-midi à la police de l’air et des frontières (PAF), ils sont ressortis vers 23 heures. La caméra et les cassettes de tournage leur ont été confisquées et devaient leur être rendues mercredi matin, toujours selon Capa.
La première chaîne de la Radio-télévision gabonaise, la RTG1, a rapporté de son côté que le journaliste français Pierre Morel et le caméraman suisse Olivier Ponthus (bien Ponthus) avaient été interpellés mardi à Libreville pour y avoir mené « des activités journalistiques » alors qu’ils étaient entrés au Gabon comme touristes.
« Interrogés sur la fausseté de leur identité ou de leur qualité, ils ont dit séjourner dans le cadre d’une enquête sur l’affaire Kouchner », du nom du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner, a indiqué la télévision publique.