Le »racket » continue sur la route reliant Libreville au Cap Estérias, malgré l’appel du nouveau commandant de la gendarmerie invitant les contrôleurs routiers à bannir cette pratique qui salit le nom des forces de l’ordre du pays, a appris jeudi le correspondant local de l’AGP, auprès des transporteurs.
» Les contrôleurs routiers continuent à nous demander de l’argent à chaque passage. Cette pratique ne cessera jamais et on commence à s’y habituer dans notre pays », a confié un chauffeur de taxi-brousse sous couvert de l’anonymat.
Il ajoute que tous ses camarades avec ou sans papiers sont obligés au passage de »saluer le képi » afin de pouvoir travailler tranquillement pendant quelques heures.
» Devant l’ampleur de ce phénomène, il est plus sage de se résigner. Nous ne pouvons rien changer. Les chefs vont prendre de bonnes décisions dans leurs bureaux, mais malheureusement, ce sont d’autres personnes qui doivent les appliquer sur le terrain », a déclaré un chauffeur de taxi-brousse.
Le phénomène du »racket » a pris une telle ampleur dans la zone du Cap Estérias au point où certains chauffeurs conduisent sans papiers et d’autres surchargent leurs véhicules, sans avoir peur d’enfreindre à la loi, estiment plusieurs habitants de cette contrée.