Les amoureux, les foyers, commerces et services de la capitale gabonaise ont vécu une Saint-Valentin presque sans lumière ni eau 24 heures durant, entre vendredi 13 et samedi 14, sans aucune explication de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon (SEEG), a constaté Gabonews.
Autour de minuit, vendredi, 80 pour cent de l’agglomération librevilloise a brusquement basculé dans l’obscurité, à la grande surprise des abonnés qui n’avaient reçu aucun avis de coupure dans des délais leur permettant de prendre leurs dispositions, comme le veut l’usage.
Le service de dépannage de la SEEG semblait être « aux abonnés absents » et ce, jusqu’au début du rétablissement graduel de la fourniture d’électricité, samedi aux environs de 17 heures, suivi de coupures intempestives sur le réseau de distribution d’eau.
Les dommages matériels causés par cette coupure n’ont pas encore été évalués de manière exhaustive mais à première vue, ils ne sont pas des moindres, notamment sur les appareils électroménagers (congélateurs, réfrigérateurs, hi-fi etc.).
Les dommages moraux eux, ont été le lot de tous les amoureux qui n’ont pas pu célébrer la Saint-Valentin en toute lumière et avec la ferveur qui y sied d’habitude.
De son côté, Gabonews, agence de presse en ligne, donc tributaire d’une fourniture en électricité stable, fiable et continue, a particulièrement souffert de cette coupure qui l’a forcée au « silence ».
Selon des explications obtenues par notre reporter auprès d’une source autorisée en début de soirée ce samedi, cette coupure est due à une panne d’un transformateur desservant 15 quartiers de la capitale gabonaise. C’est la plus longue coupure à la fois depuis les délestages à répétition de 2007 et le début de l’année 2009.
Dans un communiqué publié ce samedi dans le quotidien L’Union, la société d’électricité évoque toutefois des « travaux de maintenance sur le réseau de transport d’eau » pour la matinée de dimanche, précisément de 7h à 8h, sans exclure des « perturbations » dans la fourniture en eau de la capitale.
La SEEG, détenue à 51% par le groupe français Veolia, s’est toujours illustrée par des « ratés » et manquements dans les missions de service public qu’emporte la concession dont elle est adjudicataire pour vingt ans depuis 1997, avec une annonce d’investissements de l’ordre de 400 milliards de francs Cfa dont seuls 50 milliards l’ont été à ce jour.