Suite aux importantes perturbations du système du réseau électrique à Libreville les 14 et 15 décembre derniers, le président directeur général de la Société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG), François Ombanda, a tenu une conférence de presse le 17 février pour lever le voile sur les problèmes qui entravent l’état du réseau. Selon le PDG de la SEEG les ressources de la société ne permettent pas de dégager la totalité des investissements annuels nécessaires à l’arrimage des capacités de production et d’adduction électrique à la croissance des besoins, décidé lors de la renégociation en 2007 du contrat qui lie la société à l’Etat gabonais présentant. Qui est responsable des coupures électriques qui paralysent régulièrement l’activité socio-économique de la capitale gabonaise ? Suite aux dernières perturbations qui ont fait passer aux Librevillois une Saint-Valentin à la chandelle, le président directeur général de la Société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG), François Ombanda, a animé une conférence de presse le 17 février à Libreville pour faire le point sur la situation.
L’interruption simultanée le 14 février de fourniture d’électricité dans de nombreux quartiers de la capitale gabonaise aurait été entraînée par «un incident suivi d’un début d’incendie sur l’un des trois transformateurs du poste source de Bellevue, situé au quartier Kinguélé, (…) à 23h55».
«L’incendie a pu être maîtrisé vers 3h du matin», mais «les émanations de l’incendie ayant affecté les deux autres transformateurs, il a été impossible de les remettre immédiatement sous tension», a expliqué François Ombanda.
Pour pallier cette situation, la SEEG a expliqué que «des manœuvres avaient été effectuées sur le réseau pour réalimenter le maximum de secteurs à partir des postes sources d’Owendo et d’Ambowe».
Le PDG de la SEEG a expliqué que la société avait entrepris depuis plusieurs années le renforcement de ses capacités de production et de distribution d’électricité pour répondre à la demande croissante de la capitale gabonaise.
Cette démarche a amené en 2004 la société à négocier «avec un opérateur pétrolier, Perenco, avec lequel nous avons signé un contrat d’achat et de vente de gaz qui est entré en vigueur en 2008, après les investissements que nous avons réalisés, qui ont coûté près de 30 milliards pour les deux compteurs qui ont été mis en place d’une capacité de 30 mégawatts et toute la transformation qu’il a fallu assurer pour les autres équipements pour le fonctionnement gaz», a expliqué le PDG de la SEEG.
«Nous avons aujourd’hui une capacité de gaz qui peut aller jusqu’à 40% de nos besoins, et qui vient compléter la production d’origine hydraulique», a précisé monsieur Ombanda.
Concernant le contrat qui lie la société à l’Etat gabonais, François Ombanda a expliqué que «l’Etat gabonais (…) a conclu avec nous en 2007 que pour continuer à remplir cette mission il fallait que nous modifions certains éléments du contrat».
«Cette modification n’a pas pu se faire dans son intégralité, notamment pour augmenter nos ressources, sachant que les besoins d’investissements que nous avons identifiés pour les 3 à 4 prochaines années s’élèvent à environ 45 à 50 milliards de francs CFA chaque année et nous ne pouvons dégager de notre exploitation aujourd’hui que 30 à 35 milliards de francs CFA par an», a précisé le PDG de la SEEG.
Compte tenu de ses obligations d’accompagner la SEEG dans le renforcement de ses capacités, l’Etat gabonais avait débloqué en décembre dernier 13 milliards de francs CFA, qui seront notamment employés à la réhabilitation et au renforcement du poste de Bellevue endommagé le week-end dernier.