Allocution du Dr. Bruno Ella, porte parole du BDP-Gasbon Nouveau, mais lisant, en tant que Porte parole de la Coalition, le discours d’ouverture de la Coalition, lors de la tenue du premier meeting constitutif de la Coalition Gabonaise du Refus et de Salut National à Paris les 20, 21 et 22 février 2009. Le BDP-Gabon Nouveau est membre signataire de la Coalition Gabonaise du Refus et de Salut National. Ce discours fut lu le vendredi 20 février au matin lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de la Coalition.
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Mesdames, Messieurs, chers compatriotes et amis,
Au moment où la société civile et certaines organisations politiques, au Gabon comme à l’étranger ont finalement commencé à se rallier à une idéologie qui demande une radicalisation de l’action politique et associative au Gabon en vue de la remise en question directe d’Omar Bongo lui-même et, donc, de l’adoption d’une stratégie coordonnée visant à interpeler l’opinion internationale et jusqu’à rendre ingouvernable le Gabon en vue d’un changement réel et sans tricherie, le temps nous a semblé enfin logique de travailler à la réunification des forces nationales et diasporiques en vue de la fin du régime quadragénaire et incompétent de Bongo au Gabon,
et pourquoi ?
1- sur les plans philosophique et moral, la métaphore de l’âne et l’abreuvoir résume bien cette réalité Gabonaise devant laquelle on répond à la question suivante :
Peut-on conduire un âne à l’abreuvoir ?….. Oui !
Mais peut-on l’y obliger à boire ?…… malheureusement Non !
Autrement dit L’homme n’arrive que très difficilement à la conscience de son humanité et à la réalisation de sa liberté lorsqu’il est soumis au dictat du mépris de la morale des institutions.
Il naît bête féroce et esclave, et il ne s’humanise et s’émancipe qu’au sein de la cité.
Ainsi, les civilisations d’autre fois avaient compris que pour que les hommes tirent bénéfice de leurs intelligences et de leurs créativités, il fallut définir les règles de conduite et d’échanges entre individus et entre communautés, et que, sans ces règles qui sont le fondement-meme de la vie ensemble, l’instinct primaire de violence et d’égoïsme continueraient à sévir et à compromettre l’épanouissement de la cité et de l’humanité toute entière : cela s’appela, au sens noble du terme, la démocratie.
Ce concept mettait donc entre les mains du citoyen tous les moyens pour mener à bien son destin sociétal.
Mais le citoyen ne pouvait le faire que s’il comprenait, au plus profond de son âme et de son être, la force de cet abreuvoir.
L’âne, nul et incrédule, méprisant et primaire, ne put boire pour renouveler son énergie afin de contribuer au développement de son environnement. L’âne souffre alors de son animalité.
L’abreuvoir qu’est la démocratie, et l’âne qui est le politique incompétent nous aident à comprendre l’ineptie de nos dirigeants face à l’outil démocratique.
2- Sur le plan économique :
A la lecture des dernières références, le Gabon est toujours un pays aux potentialités énormes c’est-à-dire richissime et disposant de ressources qui lui auraient permis d’accommoder la vie de ses 1,3 millions d’habitants (équivalent à la population de la région Poitou-Charentes mais que l’on répartirait dans un territoire grand comme la moitié de la France) càd une densité ridicule pour un potentiel gigantesque. Pour ne citer que les points qui ont fait l’actualité :
– Le pétrole : Les flambées du cours du brut ont toujours permis au Gabon d’engranger des recettes colossales (de 45 USD environ en 2005, le baril est à 100 UDS en 2008, le brut gabonais étant vendu à 80 USD le baril) c’est ainsi que le budget de l’année 2006 de la loi de finances initiale avait été révisé à 1 629,9 milliards de F CFA contre 1322,2 milliards de F CFA au départ. Les recettes pétrolières sont passées de 729,8 milliards à 1.057,7 milliards de FCFA. (www.leblogfinance.com, www.infosplusgabon.com)
– Le manganèse : Le de Moanda est le plus riche au monde (représentant 30% des réserves mondiales, et près de 100 ans d’exploitation encore possibles selon le DG de Eramet). Actuellement second producteur, le Gabon est en passé d’être le N°1 mondial. Ainsi, la Comilog, principale entreprise d’exploitation, a annoncé une progression de 250% (500 milliards de francs CFA) ? ERAMET actionnaire à 60,1% de Comilog. (www.legabon.org).
– Le bois : Le bois gabonais, en particulier l’Okoumé qu’on ne trouve qu’au Gabon et en G.Equatoriale sur la planète, est très apprécié sur le marché mondial (le parquet de la Librairie Nationale de Paris et celui du train Eurostar sont en Okoumé du Gabon). Mais, 18 millions d’hectares de Forêt restent absolument vierges (près 70% des 267.667 Km2 de superficie). En 2007, le bois gabonais a généré des recettes fiscales sous forme de droits et taxes de sortie (DTS) de 28,43 milliards de francs CFA. (www.globalforestwatch.org)
– Le Fer : Le Gabon dispose de l’un des derniers grands gisements de fer jamais exploités dans le monde, estimé à 1 milliards de tonnes de reserves (Belinga découvert en 1895 et bien d’autres). On aurait pu ne pas citer l’or, le diamant, l’argent et le zinc si je n’avais pas lu un des memoires écrits par d’imminents géographes dans les années 50 et dans lequel ils disaient que “cette region de l’afrique où se trouve le Gabon ne saurait voir souffrir son peuple car c’est un scandale géologique”. (www.gaboneco.com).
Or aujourd’hui, la literature est tristement éloquante pour le Gabon.
Plus de 60% des Gabonais vivent avec un peu moins de 1000 FCFA par jour (soit 1,60€). Même le PNUD pense que les ressources gabonaises sont inégalement réparties (Rapport 2007-2008). Ainsi en IDH le Gabon est à la 119e contre 120e sur 174 en 1998). Et paradoxalement au PIB par habitant le Gabon est le 84e pays le plus riche au monde, mais le 119e pays (sur 177 Etats).
Pourtant le déficit en logement au Gabon ne serait évalué qu’à 160 000 unités d’après une étude basée sur une population de 1,3 million d’habitants. Le régime de bongo n’a donc pas pu construire 160000 logements au Gabon depuis 41 ans de pouvoir malgré tous ces forages en eau profonde, le déboisement mercantile de ses fôrets et les multiples aides du FMI et autres. (www.infosplusgabon.com)
Ne parlons meme pas de l’état noble qui nous fait jouir de la vie, la santé: une honte en matière de couverture sanitaire ; il y a moins d’un médecin pour 1000 habitants (A. AUGE, 2005). Lorsqu’ils sont malades eux-mêmes (les dirigeants du chaos) ils courent venir se faire soigner en occident ou au Maroc, quelle honte!.
On meurt encore de morsures de serpents à Libreville càd dans la capitale.
C’est le pays où l’on compte plus d’étudiants à l’étranger (plus de 10.000) que sur le territoire national (moins de 9.000) et où l’on peut compter les DEA disponibles au niveau national sur les doigts d’une seule main (Alain Mignot).
Rappelons dans ce grand territoire il n’ya qu’une route nationale (01) dont le piteux état oblige Bongo et les siens proches à prendre un hélicoptère pour se déplacer, meme à un rayon de 100 km de la capitale.
3- Sur le plan du droit ;
Bongo veut être le début et la fin de tout au Gabon. C’est d’ailleurs dans cette meme prétention maléfique qu’il déclarait publiquement dans les années 80 qu’après son règne, le Gabon serait une épave et qu’on la cherchera sur la carte de l’Afrique.
Ne sommes-nous pas chez les fous ?
Le droit illegal n’est pas une fiction au Gabon. On retrouve la notion de loi favorable à une catégorie de citoyens, renvoyant à un débat primaire qui, autrefois, pour justifier les injustices et les inégalités cyniques au sein d’une communauté, la coutume et le chef du village avaient un pouvoir supra-étatique.
Or, dès lors qu’un état s’identifie au nom de la démocratie, ces valeurs primitives n’ont plus force d’être, sauf si, une loi universelle venait à nous démontrer que telle responsabilité de l’état correspond mieux aux capacités cognitives d’une ethnie plutôt qu’une autre. Ou encore, que seul un individu n’ayant aucun sens ni aucune moralité des institutions de l’état est capable de protéger les intérêts d’un pays comme la France.
Nous, la Coalition, pensons, bien au contraire, que de tels individus, par leur ineptie récurrente et leur incompétence pérenne, ne peuvent que rendre un très mauvais service à la France.
Car ces carriéristes de mauvaise politique font passer notre France pour le « mouton noir » devant les nouveaux enjeux du monde et la volonté du concert des nations à assainir les rapports entre les pays du nord, en manque de challenge, et ceux du sud exsangues par leurs dictateurs protégés.
L’histoire de l’humanité n’a cesse de rappeler que la révolution succède inexorablement au viol et à la falsification des institutions.
Pourquoi, malgré toutes les expériences vécues depuis près de 15 ans (au Rwanda, Togo, Côte d’Ivoire, Congo, Madagascar….), nous nous obstinons à croire en France que c’est en maintenant Bongo au pouvoir que nos intérêts seront mieux protégés au Gabon?
Pire, que seule sa lignée de sang répondrait à nos exigences réciproques ?
Combien de fois devrions-nous, Franco-Africains et Franco-gabonais en particulier, rappeler que le règne de cette catégorie de dirigeants incompétents et figés au pouvoir n’a fait que susciter, et encourager le sentiment anti-Français dans cette partie du monde autrefois francophile.
La raison et la justice voudraient que nous reconnaissions en France qu’ un individu en règne depuis 41 ans à la tête d’un état, qui plus est avec un bilan accessible aux registres des échecs, ne doit pas mériter les égards d’un état digne des valeurs Gaullistes comme la France à moins que l’acception de ce concept soit discriminatoire.
– Admettrions-nous qu’un de nos présidents français demeura au pouvoir plus de trois mandats de 7ans, et ce, malgré le constat aigre et ethnocentriste de son bilan ?
– Aurions-nous accepté, en France, qu’après l’interminable règne d’un président au même bilan (médiocre), que l’un de ses fils prenne sa succession, au mépris de la volonté du peuple, et donc des institutions ?
Rappelons cette belle maxime anglaise qui dit que ‘le roi peut tout faire quand il est d’accord avec son peuple’.
– En France, accepterions-nous que les ministères clés des gouvernements successifs ne soient que sous la responsabilité des ressortissants de Corrèze ou de Jarnac depuis plus de 35 ans et ce, au mépris de la compétence ?
– En France, accepterions-nous, qu’un responsable de l’état ou qu’une personnalité quelconque ne soit même pas perturbé dans ses fonctions après avoir commis des exactions, des crimes et détournements de fonds publiques, malgré toutes les preuves apportées ?
– En France, accepterions-nous qu’un ministre, un directeur administratif ou un conseiller de ministre ait plus de 10 voitures dans son parking automobile privé, et des milliards d’Euros en banque sans que l’on ne sache d’où lui vient cette fortune pendant qu’il manque de médicaments dans nos hôpitaux et qu’il y ait plus de 65% de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté ?
Sachez qu’en Afrique la notion d’héritage ne s’est jamais estimée en valeur de coffre-fort, encore moins pour les dirigeants de la génération de bongo.
– En France, accepterions-nous que plus de 97,75% des richesses de la France appartiennent à la famille de Chirac ou de Mittérand et maintenant de sarkozy alors que nous crions au trou de la sécu au chômage et maintenant à la crise ?
– En France, accepterions-nous que chaque fois que des énergies expriment leur génie par la création d’entreprises pour aider le pays à se développer, ces citoyens créatifs soient obligés de faire allégeance à l’incompétence de certains dirigeants politiques, jusqu’à rétrocéder obligatoirement un pourcentage de leur activité au président de la république ?
– En France, accepterions-nous qu’un président en exercice fasse modifier l’âge du droit à la candidature présidentielle sans consulter le peuple ? et ce, pour empêcher que des nouvelles énergies s’expriment ?
Au Gabon, Bongo prit le pouvoir en 1967 à l’âge de 33 ans. Aujourd’hui, 38 ans après, il vient de faire modifier l’âge de la candidature aux présidentielles à 40 ans. Pourquoi ?
Estime-il, peut-être, que les générations Gabonaises de ses 38 ans de règne sont trop idiotes pour continuer à sacrifier le Gabon ;
Ou alors, comme on le vit chez les Grecs, autrefois, l’exil ou le retour des exilés fut toujours des époques qui marquèrent le changement positif de la constitution.
Etre gouverné au Gabon, serait-ce être en garde à vue, par des politiques sans vertu ?
Devant ce constat accessible à toute volonté intelligente, d’aucuns soutiennent la thèse que l’homme et le dirigeant qu’il incarne est bon, mais c’est son entourage qui fait défaut.
Mais la Coalition met au centre de cette problématique le constat qui dit que c’est parce que Omar Bongo est mauvais et incompétent que son entourage est mauvais et incompétent.
car,
« Quand on a essayé toutes les formules sans améliorer le résultat, c’est que ces formules ne sont pas bonnes ».
« Quand on a essayé tous les changements possibles et inimaginables, et que le contexte demeure, voire périclite, c’est qu’il faut changer celui qui change les autres ».
C’est une attitude, réflexe, ou réfléchie, d’instinct de survie, que même les animaux que nous sous-estimons en intelligence auraient adoptée devant une situation qui se dégrade de mal en pire comme celle du Gabon.
Rien n’est plus possible parce que depuis que Albert Bernard Bongo est arrivé aux commandes de ce pays, toutes ses messes et slogans inspirés du néant n’ont jamais rien produit de concret (en bien) pour une et seule raison : une tête incompétente.
Alors,
la Coalition pense que rien de bon ne peut plus se passer au Gabon tant qu’Omar Bongo et son régime sont au pouvoir. Cette Coalition pense que les regroupements associatifs et politiques qui, jusqu’à présent, ont agi au Gabon ont échoué à cause de quatre grands manquements :
– Le manque de politisation de l’action associative par l’alinéa qui les disqualifie subtilement en les caractérisant d’apolitique.
– Les associations gabonaises ont trop souvent épargné Omar Bongo pour s’attaquer seulement à son entourage, et en l’érigeant au statut intouchable qui a fait de lui juge et partie de sa propre incompétence et criminalité.
– Les partis/mouvements politiques et les associations ont trop souvent travaillé en ordre dispersé, les premiers n’associant jamais les associations à leurs combats et les associations/syndicats se limitant trop souvent à des revendications sectorielles ; le but aujourd’hui est d’effacer ce clivage artificiel.
– Tous ces groupes ont également souffert de querelles de leadership. Aujourd’hui, nous voulons mettre l’objectif en premier en créant cette structure.
La Coalition du refus et de salut national pense donc que le salut du Gabon réside dans la remise en cause directe d’Omar Bongo et la radicalisation totale de la société politique et civile du Gabon.
Mesdames, Messieurs, chers invités, chers compatriotes, chers amis
La coalition du refus et de salut national, par ma voix déclare ouverts les 3 jours de travaux.
Je vous remercie.
Dr Ella
Porte parole , BDP-Gabon Nouveau, et Porte parole du Bureau Exécutif rotatif de la Coalition Gabonaise du Refus et et de Salut National
le but essentiel a formuler pour l’afrique est son developpement afin qu’i profite au bien etre de tous, donc le reversement d’un pouvoir qui ne repond pas a ces criteres devrait avoir lieu, si la loi democratique ne peut simpliquer. malheureusement les experiences de coup d’etat sont rarement concluante. les inocents font les frais de ces tentations. J’avoue etre tres perplexe surtout en prenant pour exemple l’occident, la la france en particulier. Car nous sommes a un tournant ou les interets de puissances confidentielles nous hotent tous les avantages acquis dans tous les domaines jusqu’a la sante. Je crois que l’afrique doit son propre modele car nous vivons en france , en europe,e occident dans le mensonge la verite nous est cache, nous sommes manipules. libertes reelles, libertes formelles, le debat n’est plus la, il est dans un etat d’inconscience permis grace aux medias aus ordres. Non notre exemple n’est pas probant, meme si pour un certain encore il parait être paradisiaque. je n’ai pas de lecon a donner, mais l’afrique seule a son mot a dire et doit agir en consequence et a mon sens sans se departir de ses traditions profondes remises au gôut du jour ALAIN
« contre insurrection, théorie et pratique » est un livre de David Galula, officier français, livre qui sert de fondement au général Pétraeus, commandant des forces américaines en Afghanistan et Irak.
Galula oppose l’insurrection, de longue haleine, portée par une cause réformatrice et recherchant dans le peuple une légitimité; et le coup d’état, momentané, emmené par une élite, et souvent réduit au profit des meneurs.
Dans ce livre Galula décrit les conditions idéales d’éclatement d’une insurrection, et à sa lecture, on se demande par quel miracle (ou cataclisme) les insurrections ne sont pas observables en Afrique (et au Gabon tout particulièrement) : Etat dysfonctionnel, illégitime, crise économique généralisée, etc.
Je rejoins parfaitement le Dr Ella, les élites actuellement au pouvoir au Gabon (et cela vaut pour le fils aussi) détournent les richesses gabonaises ne sont pas prêtes à abolir leurs propres privilèges, c’est normal. Et seule l’action radicale permettra de les ôter du pouvoir. Et seule une action politique profondément appuyée sur une cause (un objectif) plutôt que sur des personnes, permettra qu’un tel renversement aboutisse au début d’un Etat de droit, qui ressemble à la population et qui la rassemble.
je refuse categoriquement de vous suivre dans cette demarche, car si vous etes ou si le gabon est un havre de paix aujourd’hui c’est bien grace a BONGO ONDIMBA! donc ne venez pas nous raconter des trucs que vous ne maitrisez meme pas! comment sont vos fiefs? c’est vrai qu’il des manquement mais souffrez de reconnaitre qu’on a quand meme avancé! pour ma part, je fais confiance au fils d’l’ancien president..et je sais que vous aussi!