Dans le cadre du programme national de prévention contre la grippe aviaire, les responsables du ministère de l’Elevage, avec le soutien de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ont dispensé les 20 et 21 février une formation aux Organisations non gouvernementales (ONG) du secteur. Ce stage devrait permettre d’impliquer les acteurs de la société civile dans le processus de surveillance épidémiologique de la grippe aviaire, en soutien au réseau d’épidémio-surveillance des maladies animales du Gabon (REMAGA) en phase de redressement. Le parc d’Akanda, au Nord-Est de Libreville, a abrité un stage de formation les 20 et 21 février derniers pour le renforcement des capacités des Organisations non gouvernementales (ONG) du secteur sur la surveillance et prévention de la grippe aviaire.
Les responsables du ministère de l’Elevage, en partenariat avec l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ont reçu une dizaine de stagiaires pour une formation sur l’épizootie, dans ce parc où «environ 49 espèces d’oiseaux migrateurs transitent chaque année», ont expliqué les organisateurs.
Cette formation aura permis d’éclairer les participants sur «l’importance de la grippe aviaire dans le monde, la définition de la grippe aviaire, son impact économique et surtout la nécessité de communiquer et de sensibiliser les populations», a rappelé le directeur général adjoint de l’Elevage, Rubain Goda, coordinateur du projet grippe aviaire au Gabon.
«Le but de cet atelier était de coordonner les techniciens des ONG sur la connaissance générale de la grippe aviaire», a expliqué le consultant de la FAO, docteur Bidjeh Kebkiba, précisant les thèmes abordés tels que «Comment sensibiliser la population ?», «Comment reconnaître les signes cliniques ?», ou encore «Comment surveiller la maladie ?».
«Désormais ils sont membres du réseau de première surveillance qui a été mis en place», a déclaré le consultant de la FAO, faisant référence au projet d’implication des ONG du secteur au fonctionnement du Réseau d’épidémio-surveillance des maladies animales du Gabon (REMAGA), que le ministère de tutelle tente de remettre sur pied.
«Nous pensons, au niveau de la Coordination nationale du projet grippe aviaire, que vous constituez désormais des relais, pour que le REMAGA que l’on veut réactiver soit le plus opérationnel possible et que les délais que nous avons arrêtés pour renouer avec la transmission des données épidémiologiques de toutes les maladies animales sur l’ensemble du territoire, avec nos partenaires, soit une réalité à partir d’avril 2009», a annoncé Rubain Goda.
Monsieur Goda a souhaité au terme des travaux «le rôle des oiseaux migrateurs soit bien spécifié auprès des populations», afin que celles-ci s’habituent aux «meilleures pratiques» pour empêcher la propagation du virus.
«L’épidémie de la grippe aviaire c’est une épidémie mortelle pour les hommes. (…) Cette formation nous permet désormais d’aller en parler avec les populations», a rapporté le porte-parole des participants, Lydie Tessé.
«Dans les villages, nous avons des élevages traditionnels ; il s’agit d’expliquer pour quelqu’un qui se lève un bon matin et qui constate que dans son poulailler, il y a un coq ou un canard mort, comment il doit manipuler le corps pour ne pas attraper le virus», a enfin illustré Lydie Tessé.
L’apparition de plusieurs cas de grippe aviaire en Afrique au courant de l’exercice 2008 a réanimé les plans de surveillance et de prévention, qui sont largement soutenus par la FAO au Gabon.