L’inspecteur de la circonscription scolaire Ogooué-Lolo Sud, Jil Boussougou Nzamba a déploré, jeudi à Koulamoutou, le manque de moyens d’accompagnement pour rendre efficace la méthode de l’approche par les compétences(APC) et pour sa généralisation aujourd’hui dans le cycle primaire du système scolaire gabonais, au cours d’un entretien à l’AGP.
Selon l’inspecteur, cette méthode dont les critères de compétence sont, la compréhension, la pertinence et la cohérence est une bonne méthode qui malheureusement, pose problème au niveau de l’application, à cause de la qualité disparate des enseignements constatée ici et là, dans les différents établissements en zone urbaine et surtout en zone rurale.
»L’APC est un système à un niveau qui se heurte à un obstacle, surtout en zone rurale où on trouve des classes multigrades, or chaque classe a son programme spécifique, les livres sont en nombre insuffisant pour l’application de cette méthode, car chaque élève doit avoir son livre, chaque élève doit travailler au quotidien avec son manuel, pour rendre la méthode efficace, le ministère doit donner autant de livres que d’apprenants », a-t-il indiqué.
L’inspecteur pédagogique pour répondre au souci de nombreux parents d’élèves qui trouvent cette méthode inefficace au regard du travail accompli par leur progéniture et qui souhaitent que l’on revienne à l’ancien système, a tenu à donner quelques réponses.
» Le système APC qui met en exergue les compétences de base de l’élève, repose essentiellement sur l’évaluation et l’intégration (composition), aujourd’hui lorsque l’enseignant demande à un élève de première année d’encercler la voyelle i, si l’élève encercle la voyelle a, il a droit à un point pour avoir respecté la consigne, le fait d’avoir fait un cercle, maintenant, s’il n’a pas respecté la consigne, s’il n’a rien fait, il a zéro », a-t-il expliqué.