Le Comité national d’éthique pour la recherche (CNER) a été installé le 27 février par le chef du gouvernement au siège du Centre national de recherche scientifique et technique (CENAREST). Ce nouvel organe de régulation doit veiller au respect de la dignité humaine, de sensibiliser la communauté scientifique sur les implications morales de la recherche.
Les activités de recherches scientifiques au Gabon seront désormais soumises à un cadre éthique qui sera chargé de réguler les avancées scientifiques conformément aux principes éthiques, culturels et moraux.
Le chef du gouvernement, Jean Eyeghe Ndong, a procédé le 27 février dernier au siège du Centre national de la recherche scientifique et technique (CENAREST) à l’installation des membres du Comité national d’éthique pour la recherche (CNER).
Ce comité sera chargé de veiller au respect de la dignité humaine et des Droits de l’Homme ; de sensibiliser la communauté scientifique sur les implications morales et de la recherche et enfin de veiller à la prise en compte de l’identité culturelle de la nation.
«La pluridisciplinarité et le pluralisme de ses membres doivent permettre au comité de poser librement et de façon responsable un regard critique sur les questions dont il est saisi», a expliqué
Pour le premier ministre, «si la recherche scientifique se destine par essence à faire progresser la science fondamentale et la science appliquée au service de l’homme et de l’humanité, il n’en demeure pas moins que, non encadrée et non contrôlée, elle peut devenir un danger pour l’homme et l’humanité».
«L’histoire de l’humanité a été souvent marquée par cette alternance des phases de progrès scientifiques, fondements des avancées du monde dans des nombreux domaines et des phases de désolations d’inquiétudes tributaires soit d’une mauvaise utilisation de la science soit des déviances inhérentes à la science elle-même», a souligné le chef du gouvernement.
Face à ces dangers, «la société humaine a besoin d’être sécurisée, elle a besoin d’avoir des cadres de réflexion, elle a besoin d’une instance de consultations autonomes et d’encadrement de la recherche, c’est le comité d’éthique», a conclu Jean Eyeghé Ndong.
Le comité national d’éthique pour la recherche est composé de six représentants des ministères de la Recherche, de la Santé, de l’Agriculture, de l’Environnement, de la Justice et de la Culture. Il compte également un chrétien, un musulman, un tradipraticien, une sage-femme, un psychiatre, un philosophe, un sociologue, un biologiste, un médecin et un épidémiologiste.
Un représentant des associations des malades, un représentant de l’Ordre des médecins ainsi qu’un représentant de l’Ordre des pharmaciens viennent compléter les effectifs de ce comité.