Le séminaire qui réunissait depuis le 4 mars des parlementaires des pays africains francophones, sur le thème d’une coopération régionale accrue avec les organes de traités relatifs aux Droits de l’homme, a pris fin ce vendredi avec un fort engagement de la présidente du Sénat gabonais, Rose Francine Rogombé, en faveur d’une meilleure appropriation des mécanismes de promotion et de protection des Droits de l’homme par les représentations nationales.
Après avoir salué la qualité des conclusions auxquelles sont parvenus les séminaristes, la présidente du Sénat gabonais a mis en évidence le rôle facilitateur des instances qui ont encadré le déroulement de la rencontre et a tout de suite annoncé la décision des autorités parlementaires gabonaises de créer, en droite ligne des recommandations du séminaire, un Comité de pilotage national à l’effet du suivi et de la mise en œuvre des questions de Droits de l’homme.
« Les Droits de l’homme doivent se rapprocher de l’Homme », a déclaré Mme Rogombé, qui évoquait ainsi la nécessaire proximité des acteurs des Droits de l’homme avec l’objet de leur travail: les populations de nos Etats, représentés par les parlements.
C’est dans cet esprit qu’elle a insisté sur la synergie devant être accentuée et développée entre les parlements, les gouvernements, la société civile et les partenaires au développement, tout comme devront être amplifiés les échanges d’informations sur les pratiques en matière de Droits de l’homme entre parlements, en vue de lever les méfiances mutuelles sur les questions de Droits de l’homme pour mieux les promouvoir et les défendre.
Le séminaire qui s’est achevé ce vendredi à Libreville a travaillé sur trois thématiques en trois commissions :
• La prise en compte des droits de l’homme par les parlements nationaux (Commission n°1) ;
• La promotion des droits de l’homme (par les parlementaires) dans le cadre de leur fonction législative et le contrôle de l’action gouvernementale (Commission n° 2) ;
• Collaboration avec les autres acteurs impliqués dans la promotion des Droits de l’homme (Commission n° 3).
Il a été organisé conjointement par l’Union interparlementaire (UIP) et le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme (HCDH), en collaboration avec l’Assemblée Nationale et le Sénat de la République gabonaise.
78 parlementaires de 12 pays africains francophones, 5 représentants de la société civile, plusieurs fonctionnaires des deux chambres du parlement et des ministères gabonais y ont pris part.