Les délégués des parlements africains francophones ont adopté une Déclaration dite « de Libreville », en prélude à la clôture officielle du séminaire intitulé « Pour une meilleure coopération parlementaire régionale accrue avec les organes de traités relatifs aux Droits de l’Homme ».
Le texte de la Déclaration de Libreville renvoie a un constat: « les parlementaires n’ont pas toujours une connaissance approfondie des instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme, ni des mécanismes de fonctionnement des organes conventionnels chargés d’en assurer l’application ».
Prenant en compte l’état des lieux de l’implication du « maillon » parlementaire dans la chaîne de la promotion et de la protection des droits de l’homme, le texte souligne « la nécessité de la coopération des parlements avec les autres acteurs » et « d’harmoniser des législations nationales avec les instruments juridiques internationaux et régionaux ratifiés », à cet effet.
Le texte met également en évidence la nécessaire coopération entre les différents parlements, autour des valeurs des droits de l’homme et, particulièrement, celles qu’emportent les cultures africaines.
En rapport avec le renforcement des capacités, la Déclaration de Libreville fait état d’une recommandation relative à la « formation périodique des parlementaires et des fonctionnaires des parlements ». Cette recommandation vise l’accroissement des connaissances et de l’expertise liée aux instruments internationaux, régionaux et aux mécanismes de fonctionnement des organes de traités.
Un observatoire interparlementaire africain indépendant pour les Droits de l’homme figure également en bonne place de la Déclaration de Libreville. Il reviendrait à cet observatoire de « veiller à l’harmonisation des politiques en matière de promotion et de protection des droits de l’homme, à la mise en œuvre et au suivi des recommandations des mécanismes internationaux en la matière».
Organe indépendant doté de la personnalité juridique, d’un budget autonome et d’un secrétariat permanent chargé de collecter, de traiter et de diffuser l’information relative aux Droits de l’homme, ledit observatoire aura également pour mission « d’entretenir des relations fonctionnelles avec l’Union interparlementaire, le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme et d’autres organismes évoluant dans le même domaine », conclut le texte de la Déclaration de Libreville.