La délinquance en milieu scolaire ne serait-elle pas l’une des causes de la baisse de niveau d’études d’élèves et étudiants gabonais ? Cette problématique a été dernièrement posée par le proviseur du Lycée de Diba-Diba (nord-est de Libreville), Salomon Cabinda, à l’issue des affrontements qui ont opposé ses élèves à ceux d’autres établissements de la capitale gabonaise.
Après les bagarres entre élèves du Lycée technique national Omar Bongo (LTNOB) situé dans la commune d’Owendo (sud de Libreville) et ceux du Lycée Emane Eyeghe d’Oloumi (centre) il y a deux ans, et celles ayant eu lieu entre les élèves du Collège évangélique de Melen (est), et ceux du Lycée Obiang Etoughe l’année dernière, voici que ceux des Lycées Diba-Diba et de Montalier nouvellement créés prennent le relais.
En dehors des bagarres entre élèves, la délinquance en milieu scolaire au Gabon s’illustre par le phénomène très récurrent des »cascadeurs » sur les toits des bus, la consommation d’alcool, du tabac et de la drogue pendant les heures des cours par les élèves.
A Libreville, la délinquance en milieu scolaire s’est accentuée avec l’ouverture des buvettes aux alentours des établissements scolaires. Malgré les appels des autorités publiques à la fermeture de ces buvettes, leurs tenanciers ne se sont jamais pliés à ces injonctions.
Depuis plusieurs années, constate le ministère gabonais de l’Education nationale, le niveau d’étude des jeunes élèves et étudiants gabonais n’a cessé de baisser. Les résultats de ces dernières années au baccalauréat (BAC) et au Brevet d’étude du 1er cycle (BEPC), tout comme ceux de BTS et de Maîtrise, etc., en constante baisse, en sont la parfaite illustration.
Des efforts du gouvernement visant à améliorer le niveau scolaire au Gabon à travers la tenue des Etats généraux de l’éducation en 2000, les séminaires ou la formation tous azimuts du personnel enseignant, n’inversent pas encore la donne. Pour y remédier, la solution ne pourrait-elle pas venir de la lutte énergique contre la délinquance en milieu scolaire ?