L’entreprise française Géotech a entamé lundi ses vols de prospection d’uranium dans la province du Haut-ogooué, à 650 km au sud-est de Libreville, pour le compte du groupe AREVA, a appris APA de bonne source.
Mandatée par AREVA, Géotech doit effectuer ses travaux de prospection pendant deux mois sur une surface de 1800 km, a indiqué la même source.
L’opération est menée par des hélicoptères qui procèdent à la collecte des informations géophysiques afin de déceler le minerai d’uranium dans les environs de Franceville, Moanda et Mounana, trois localités de la province du Haut-Ogooué.
La Compagnie d’uranium de Franceville (COMUF), ancienne filiale du groupe AREVA, a déjà eu à exploiter l’uranium à Mounana pendant plus de trois décennies avant de mettre fin à ses activités en 1998 en raison de l’épuisement du minerai.
En dépit de l’arrêt de l’exploitation du minerai d’uranium, AREVA n’a jamais quitté le site de Mounana où se trouvaient les anciennes mines de la COMUF.
Selon des sources concordantes, AREVA restait sur les lieux dans le souci de restaurer un environnement dégradé par plus de trois décennies d’exploitation de l’uranium, un minerai à forte teneur radioactive.
Des anciens employés de la COMUF, Français et Gabonais, ont porté plainte en France contre le groupe AREVA suite à la détérioration de la santé de plusieurs d’entre eux.
Au plus fort de l’exploitation de l’Uranium, la COMUF employait plus de 1000 agents, pour la plupart des Gabonais. La fermeture de cette entreprise a provoqué un exode massif des forces vives vers d’autres villes, à la rechercher d’emplois.
Selon la cellule d’AREVA à Mounana, les recherches effectuées il y a quelques années ont permis de repérer environ 26 000 tonnes d’Uranium exploitable dans la localité.
Lors de sa dernière visite à Mounana en janvier dernier, la présidente du directoire du groupe AREVA, Anne Lauvergeon, a indiqué qu’il faut au minimum 30.000 tonnes pour débuter l’exploitation.