En grève depuis le 9 décembre dernier, les agents du ministère de la Fonction publique ont paraphé le 6 mars dernier en présence du ministre de tutelle le procès verbal de la commission paritaire chargée de l’examen des revendications du Syndicat des agents du ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative (SYNAFOPRA). Ce document qui établi les points de revendications sur lesquels les agents et les autorités se sont accordés doit encore être signé par le gouvernement pour mettre fin au mouvement de grève des agents.
La crise qui paralyse le département de la Fonction publique depuis le début du mois de décembre dernier pourrait trouver une issue prochaine avec l’adoption par les agents des conclusions de la commission chargée de l’examen des points de revendication.
Le ministre de tutelle, Alain Mensah Zoguelet, a présidé le 6 mars dernier à Libreville la réunion des membres de la commission paritaire chargée de l’examen des revendications du Syndicat national des agents du ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative (SYNAFOPRA).
Cette réunion a permis aux représentants de cette administration et aux délégués syndicaux de parapher ce document qui entérine les accords conclus lors de la session de la commission des 5, 9 et 12 février derniers à Libreville sous la direction du directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, François Nziengui.
Trois catégories de revendications ont été identifiées, à travers celles applicables sur le court, le moyen ou le long terme.
Concernant les revendications à court terme, la commission est tombée d’accord sur l‘octroi des primes d’incitation, de rendement et de technicité aux agents. Un ticket modérateur a ainsi été proposé, qui serait financé par une contribution de l’usager selon l’acte produit, et effectif à sa prise en compte financière par la direction de la Solde.
Au même chapitre, la commission a proposé la revalorisation de l’aide à la propriété en alignement avec les personnels de l’Education et de la Santé, à savoir 150 000 francs CFA pour les agents de catégorie A, 100 000 francs CFA pour la catégorie B et 50 000 francs CFA pour la catégorie C.
La priorité aux agents exerçant au ministère pour les nominations des responsables aux postes vacants a également été proposée par la commission au titre des mesures à court terme. Les agents et les autorités n’auront toutefois pas trouvé de terrain d’entente sur l’harmonisation des salaires des agents recrutés avant et après 1991, ni sur le problème de l’engagement dans la Fonction publique des personnels relevant de la main d’œuvre non permanente.
Au titre des recommandations à moyen terme de la commission paritaire, les membres ont adopté le maintien de l’admission sur concours et non sur titre à l’Ecole normale d’administration (ENA) et à l’Ecole préparatoire aux carrières administratives (EPCA).
Sur ce volet, les négociations seront restées au statu quo sur l’augmentation de l’indemnité de transports à 100 000 francs CFA pour tous les agents.
A long terme, il a été recommandé la réhabilitation de la toiture du bâtiment abritant les services informatiques du département, la construction de bâtiments propres aux directions provinciales, l’extension des structures ainsi que l’amélioration des programmes d’enseignement dispensés à l’ENA et à l’EPCA.
«Nous attendons que le Premier ministre nous appelle pour parapher ces mêmes documents avec le gouvernement», a signalé le secrétaire exécutif du SYNFOPRA, Jacques Ada.
«Le fait que nous ayons paraphé ne signifie pas que la grève est levée. Par contre, c’est un pas important vers la suspension de cette grève», a précisé monsieur Ada.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement pour mettre fin à plus de trois mois de grève dans le département de la Fonction publique, dont dépendent de facto les agents des autres administrations.