A l’occasion des premières journées portes ouvertes de l’unité de recherche de la fondation Albert Schweitzer, à Lambaréné, les chercheurs ont présenté le fruit de leurs recherches sur la prévention des maladies infectieuses, notamment un prototype de vaccin contre paludisme. Ce vaccin, le RPFF, s’il parvenait à être développé, serait une grande première pour prévenir cette maladie qui est parmi celle qui fait le plus de victimes dans le monde.
Le ministre de la Décentralisation, Richard Auguste Onouviet, élu de Lambaréné, a parrainé le 7 mars dernier dans le chef-lieu du Moyen-Ogooué les premières journées portes ouvertes de l’unité de recherches de la Fondation Albert Schweitzer sur le thème «le vaccin contre le paludisme».
Le ministre de la Santé, Idriss Ngari, ainsi que ses homologues de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique étaient présents à ces événements.
L’unité de recherche médicale de l’hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné vient de mettre au point, avec le concours des chercheurs des autres pays et la firme pharmaceutique GSK, un vaccin contre paludisme, le RPFF.
Le ministre Ngari a souhaité que «cet élan puisse se poursuivre vers l’autorisation pour la sortie de ce vaccin, c’est-à-dire la validation de ce vaccin», expliquant que «si ce vaccin sort, il est au service des Gabonais et des Gabonaises».
«Le but de cette première journée est de présenter à l’ensemble de la communauté nationale mais aussi aux autorités gouvernementales et locales, à la population, les activités de recherche menées à l’unité de recherche médicale, qui ont pour objectif d’arriver au contrôle des maladies, avec en tête le paludisme, mais aussi la bilharziose, les infections parasitaires et intestinales et la tuberculose», a expliqué le directeur de l’hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné, Libessart Marc.
Le ministre de la Santé, Idriss Ngari, a salué l’engagement de «l’hôpital Albert Schweitzer, référence avérée dans le monde médicale en général et gabonais en particulier, à apporter son concours à la résolution de cette problématique en se lançant depuis quelques années à la recherche d’un vaccin contre le paludisme».
«Face à la crise économique qui sévit actuellement à travers le monde et qui n’épargne pas notre pays, nous devons opter pour des politiques de prévention enfin de soulager les populations qui n’ont pas toujours la possibilité de s’offrir des médicaments», a expliqué le ministre de la Santé.
Créée en 1981 à la demande du président de la République, c’est en 1992 que l’unité de recherche médicale a orienté ces travaux dans la recherche clinique dont l’objectif est de contribuer au contrôle des maladies infectieuses endémiques.
Si ce vaccin parvenait à être développé et mis à la disposition des populations, cette découverte constituerait une première mondiale pour prévenir cette maladie qui fait chaque année des millions de morts dans de nombreux pays du Sud.