A l’occasion de la célébration le 8 mars dernier de la Journée mondiale de la femme, la ministre gabonaise en charge de la Promotion de la femme, Angélique Ngoma, a procédé à l’ouverture officielle de l’atelier de validation du 6e rapport sur l’application par le Gabon de la Convention sur l’élimination des discriminations à l’égard des femmes (CEDEF). Ces travaux doivent permettre aux femmes cadres et acteurs de la société civile de valider cet état des lieux des avancées réalisées par le pays dans l’application des recommandations de la charte internationale des droits de la femme.
Célébrée le 8 mars dernier sous le thème du «partage équitable des responsabilités entre les hommes et les femmes y compris la prestation des soins dans le contexte du VIH/Sida», la Journée internationale de la femme a permis à la ministre gabonaise en charge de la Promotion de la femme, Angélique Ngoma, de réunir les femmes cadres et la société civile pour dresser un état des lieux des actions menées au Gabon pour la protection et la promotion des droits de la femme.
La ministre Ngoma a officiellement lancé un atelier de trois jours pour la validation du 6e rapport sur l’application par le Gabon de la Convention sur l’élimination des discriminations à l’égard des femmes (CEDEF), ratifiée par les autorités du pays le 22 juillet 1982.
La ministre de la Promotion de la femme a souligné l’importance de ce document cadre qui, «en signalant que les femmes continuent de faire l’objet d’importantes discriminations, indique que les mécanismes de protection actuels des droits de l’Homme sont insuffisants pour garantir les droits de la femme».
La convention «déclare ensuite que la discrimination à l’encontre des femmes viole les principes d’égalité des droits et du respect de la dignité humaine, qu’elle entrave la participation des femmes dans les mêmes conditions que les hommes à la vie politique, sociale, économique et culturelle, qu’elle fait obstacle à la prospérité de la société et de la famille», a poursuivi la ministre.
«Le préambule déclare par ailleurs que le développement complet d’un pays, le bien-être du monde, et la cause de la paix demande la participation maximale des femmes à égalité avec les hommes dans tous les domaines» a ajouté Angélique Ngoma.
Elle a rappelé que depuis la ratification du CEDEF par le gouvernement, le pays «a pris un certain nombre de mesures pour concrétiser l’application de cette convention».
«Parallèlement, il s’est aussi engagé à soumettre au secrétariat des Nations unies des rapports sur les mesures adoptées pour donner effet sur les dispositions de la convention et sur les difficultés rencontrées lors de son application», a-t-elle ajouté.
«Dans ce processus, le Gabon a déjà présenté un rapport initial examiné par le comité en 1988 pour l’élimination des discriminations à l’égard des femmes, et un deuxième, troisième, quatrième, cinquième rapport combiné, examiné en janvier 2005 par le même comité», a-t-elle poursuivi.
Ouvrant les travaux, la ministre a expliqué qu’«actuellement, le Gabon est en phase de transmettre aux Nations unies le sixième rapport périodique de l’application de cette convention. Mais auparavant, il est admis que la société civile ou d’autres organisations doivent jouer un rôle dans le contrôle de l’application de la convention, pour contribuer, donner un avis ou critiquer le rapport officiel élaboré par le gouvernement et qui vous a été soumis».