La 1ère Journée de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), célébrée ce 16 mars dans la sous région, est placée sous le sceau de la recherche d’une meilleure intégration économique de l’Afrique Centrale d’ici l’horizon 2025.
Occasion pour les 6 pays membres de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (Gabon, Cameroun, Congo-Brazzaville, Guinée- Equatoriale, République Centrafricaine, Tchad ) de porter la réflexion sur le rapport d’étape de l’institution, publié en janvier 2009, et qui stipule, notamment que le Programme Economique Régional (PER) devra s’appuyer sur quatre axes à savoir, le renforcement de la gouvernance macro- économique, la mise en place du marché commun et la facilitation des échanges, la construction des infrastructures, puis la mise à contribution des outils nécessaires au soutien de la compétitivité des moteurs de croissance.
Il s’agit ainsi d’impulser une meilleure dynamique d’intégration régionale d’ici 2025.
Pour atteindre cet objectif, la CEMAC entend, et les experts en font foi, s’appuyer sur les pôles de croissance que sont l’énergie, l’agro-alimentaire, l’économie forestière, l’élevage et la pêche, les mines et la métallurgie ; toutes choses qui reposent sur la diversification de l’économie et la matérialisation d’un secteur privé dynamique, en tirant les leçons des échecs du passé.
L’afflux d’investissements privés conséquents vers les moteurs de croissance devrait permettre de tripler le PIB (Produit Intérieur Brut) par habitant dans l’espace CEMAC, qui était de 30 000 milliards de francs en 2008. Il passerait donc de 362.305 francs à 525.206 francs en 2015, puis à 1 million 170. 431 en 2025.
Cette vision, partagée et souhaitée par les gouvernements des Etats membres de la CEMAC, serait en réelle rupture avec la dynamique de croissance enregistrée jusqu’ici dans la sous-région.
De fait, les projections affichent une réduction du taux de pauvreté dans la communauté, de 53% en 2008, pour parvenir à 25% en 2025.
Mais déjà, le 9ème sommet de la CEMAC à Yaoundé (Cameroun ), les 24 et 25 juin 2008, considéré comme un sommet de saut qualitatif, avait tracé la voie de ces nouvelles perspectives pour transformer la sous-région, et recommandé d’accélérer le mouvement. Dans les plans sécuritaire: mise en place du passeport CEMAC (immigration), érection de Air CEMAC (transport), mise en place du Parlement communautaire au 1er trimestre 2009 (institution) et la finalisation d’un accord complet de partenariat économique (APE) entre l’Union Européenne et les pays d’Afrique Centrale.
Le texte fondateur de la CEMAC a été adopté à Ndjamena (Tchad ) en 1994, en lieu et place de l’UDEAC ( l’Union Douanière et Economique d’Afrique Centrale ), à travers lequel le Gabon, le Cameroun, le Congo- Brazzaville, la Guinée Equatoriale, le Tchad et la République Centrafricaine ( qui assure actuellement la présidence après le Cameroun ), s’engageaient à développer ensemble toutes les ressources humaines et naturelles de leurs Etats, au profit de leurs peuples, dans tous les domaines, donner une impulsion nouvelle et décisive au processus d’intégration en Afrique Centrale via l’harmonisation accrue des politiques et des législations de leurs Etats, mais aussi « assurer une gestion stable de la monnaie, la sécurisation des activités économiques… »
Les institutions de la CEMAC sont :- l’Union Economique de l’Afrique Centrale (renforcement de la compétitivité),
– L’Union Monétaire de l’Afrique Centrale, avec comme pierre angulaire la BEAC
– Banque des Etats de l’Afrique Centrale (politique monétaire),
– Le Parlement communautaire (contrôle démocratique des institutions et organes de la communauté)
– La Cour de Justice (chargée du contrôle juridictionnel de l’exécution budgétaire des institutions de la CEMAC.