L’ONU n’est pas en mesure de dire si le départ du président malgache Marc Ravalomanana et son remplacement par son opposant est légal, mais ne tolère pas les « changements de gouvernement anticonstitutionnels », a déclaré mercredi sa porte-parole.
« La légalité de la situation (à Madagascar) n’est pas quelque chose que nous pouvons déterminer », a déclaré Michèle Montas, répondant à la question de savoir si le départ du président constituait un coup d’état.
« Ce qui est sûr, c’est que nous ne tolérons pas les changements de gouvernement anticonstitutionnels », a-t-elle ajouté.
La Haute cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar a officiellement entériné mercredi l’accession au pouvoir d’Andry Rajoelina, désormais président d’une autorité de transition à la tête de l’Etat pour une durée maximale de deux ans.
Le président Marc Ravalomanana, lâché par l’armée, a démissionné mardi en transférant les pleins pouvoirs au directoire militaire. L’armée malgache a transmis quelques heures plus tard les « pleins pouvoirs » au chef de l’opposition. L’ancien président, menacé d’arrestation, a depuis disparu.
La majorité de la communauté internationale est restée neutre, s’abstenant de qualifier le nouveau pouvoir de légitime mais également de parler de coup d’Etat.