Le procès opposant le leader de la société civile gabonaise, Marc Ona Essangui, et le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, a été ouvert ce 24 mars au tribunal de première instance de Libreville après plusieurs reports. Le procès devait s’ouvrir depuis le 10 juillet dernier suite à la plainte déposée par l’avocat de Marc Ona Essangui pour dénoncer l’interdiction «abusive» de quitter le territoire national qui lui avait été adressée le 6 juin 2008. Depuis, de nombreux événements ont perturbé la tenue de ce procès, notamment l’incarcération à la fin du mois de décembre dernier de Marc Ona Essangui avec trois autres leaders de la société civile gabonaise pour «propagande» et «incitation à la révolte».
Avec plus de huit mois de retard, le procès opposant le leader de la société civile gabonaise, Marc Ona Essangui, coordinateur nationale de la Coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP), et le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, a été ouvert ce 24 mars au tribunal de première instance de Libreville ;
La plainte de Marc Ona Essangui avait été déposée en août par son avocat conseil, maître Homa Moussavou, du barreau gabonais, à l’encontre du ministre de l’Intérieur à qui il demande de justifier l’interdiction de quitter le territoire national qui lui avait été donnée le 6 juin dernier, alors qu’il était attendu le 12 juin à New-York pour une conférence sur la transparence des contrats sur les industries extractives en Afrique, et notamment au Gabon.
Le procès devait s’ouvrir le 10 juillet dernier, mais a subi plusieurs reports en raison de l’actualité mouvementée des leaders gabonais de la société civile.
Monsieur Ona Essangui avait indiqué que le ministre gabonais de l’Intérieur n’en était pas à sa première tentative d’entraver une activité liée aux Droits de l’homme ou à la vie syndicale et associative constitutionnellement établies.
Au mois de juin dernier, il devait se rendre à New-York pour une conférence de Revenue Watch Institute. Il était également attendu en septembre à Brazzaville pour une conférence sur le rôle de la société civile en Afrique centrale, et devait se rendre en novembre à Dakar à l’invitation de la Banque Mondiale, mais n’a pu effectuer aucun de ces déplacements.
Le 14 février dernier, il avait encore affirmé avoir été empêché de quitter le territoire national alors qu’il devait se rendre à Doha pour une conférence de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE).
Depuis quelques années, les prises de position des ONG dans la vie publique du pays suscitent de nombreuses tensions entre le ministère de l’Intérieur et la société civile gabonaise. En février 2008, André Mba Obame avait suspendu les ONG environnementales durant plusieurs mois en leur demandant de clarifier leurs statuts.
Avec cinq autres membres de la société civile gabonaise, Marc Ona avait été incarcéré du 7 au 12 janvier dernier à Libreville pour «détention d’un document en vue de sa diffusion dans un but de propagande» et «propagande orale ou écrite en vue de l’incitation à la révolte contre les autorités».
Il n ai pas faute deseiller on sais tres bien que la justice gabonaise est faite a l’image des imbessile qui dirrige se pays