Le procès intenté par le leader de la société civile gabonaise, Marc Ona Essangui, au ministre de l’Intérieur, Mba Obame, s’est ouvert hier, à Libreville. Le plaignant accuse le ministre d’avoir pris, en juin dernier, une mesure illégale qui l’avait empêché de se rendre à New York, où il devait assister à une conférence sur la transparence des contrats dans les industries extractives.
Marc Ona et son avocat estiment que la mesure d’interdiction de voyager n’était pas fondée et exigent 50 millions de FCFA de dommages et intérêts, explique Guy-Pierre Bitégué, directeur de publication du bihebdomadaire Le Mbandja.
L’avocat de l’Etat gabonais a, de son côté, accusé le leader de la société civile d’être manipulé par les ONG étrangers, rapporte M. Bitégué, en précisant que le juge rendra son verdict le 17 juin. Le directeur de publication du Mbandja estime que Marc Ona a 50% de chance de gagner son procès du point de vue de la loi gabonais, mais, a-t-il souligné, il faut aussi tenir compte du fait que les magistrats, au Gabon, sont nommés et affectés par le gouvernement.