Le ministre gabonais du Commerce en charge du NEPAD, Patrice Tonda, a récemment reçu à Libreville les conducteurs du projet de bitumage de la route multinationale entre le Cameroun et le Congo pour faire le point sur l’avancement des travaux. Ce projet qui entre dans le cadre du NEPAD doit permettre de renforcer l’intégration sous-régionale pour améliorer les échanges de biens et de personnes et promouvoir le développement économique et social en Afrique centrale.
Au terme d’une mission de terrain pour l’évaluation du projet du bitumage de la route multinationale qui doit relier Ouesso, au Congo, à Sangmelima, au Cameroun, les experts ont été récemment reçus par le ministre gabonais du Commerce en charge du NEPAD, Patrice Tonda, pour faire le point sur l’avancement du projet.
Ce projet initié en 2005 propose le bitumage d’environ 643 km de route, dont 342 km du côté du Congo et 312 km du côté du Cameroun, pour lesquels les deux pays comptent sur le soutien de la Banque africaine de développement (BAD).
«Nous sommes venus pour faire part au ministre de l’évolution d’un projet sous-régional, un projet du NEPAD entre le Cameroun et le Congo», a rapporté le chargé des opérations du bureau régional de la Banque africaine de développement (BAD), monsieur Nyaki Zangbula.
Il a expliqué qu’étant donné que «monsieur le ministre est en charge des projets NEPAD, il était normal qu’à l’issue de cette grande mission qui était composée d’une dizaine de personnes, l’on vienne lui faire la synthèse de ce qui a été vécu sur le terrain».
La mise en œuvre de ce projet était jusqu’ici entravée par les problèmes de financements des gouvernements camerounais et congolais.
«Le ministre est très heureux de voir que les choses démarrent parce que jusqu’ici, le mot NEPAD sonne dans les oreilles des gens, qui voudraient en voir les premières réalisations», a salué monsieur Nyaki Zangbula.
«Le NEPAD c’est quelque chose de concret. Nous parlons d’à peu près 300 kilomètres de route à réaliser au Congo et Cameroun», a-t-il ajouté.
A terme, ce projet doit permettre non seulement d’améliorer la circulation des personnes et des biens entre les deux pays, mais aussi de désenclaver les zones à fortes potentialités économiques du Sud-Est du Cameroun et du Nord-Ouest du Congo, qui ne sont pas reliés par une route praticable en toutes saisons.
Le renforcement de l’intégration sous-régionale, notamment à travers le développement des voies de communication entre les pays d’Afrique centrale, est une des grandes priorités des gouvernements de la sous-région Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) pour soutenir le développement socio économique de la sous-région.