Monaco ouvre une enquêtesassou en pleur.
Le parquet de Monaco a confirmé hier avoir ouvert une enquête sur les comptes d’Edith Bongo, l’épouse du président du Gabon et fille de Denis Sassou N’Guesso, le chef de l’Etat congolais, décédée officiellement le 14 mars dernier à Rabat, au Maroc.
En attendant les résultats des investigations, plusieurs comptes bancaires au nom de l’ex-première dame du Gabon ont été gelés.
Un témoignage crédible
Les autorités de la principauté ont lancé la procédure après le témoignage d’un homme d’affaires français, rompu aux pratiques de la Françafrique, auprès de la police monégasque une semaine avant le décès officiel d’Edith Bongo.
Celui-ci soupçonne l’ex-première dame du Gabon d’avoir servi de prête-nom pour dissimuler des fonds appartenant en réalité à son père et à son mari, respectivement, président du Congo et du Gabon
Ses soupçons ont été relayés ensuite par l’ONG anti-corrpution Sherpa, qui traque les détournements de fonds de plusieurs chefs d’Etat africains.
Un geste avant le G20
Pourquoi Monaco très attaché à son secret bancaire a-t-elle accepté de lancer ses enquêteurs sur les fonds occultes des familles au pouvoir au Gabon et au Congo ?
Selon les observateurs les mieux informés, à quelques jours du G20 qui doit dénoncer l’existence des paradis fiscaux et bancaires, Monaco a jugé opportun de faire preuve, pour une fois, de bonne volonté envers la communauté internationale.
Pas de blanchiment ?
Pour autant, la justice de la Principauté ne se montre pas très ambitieuse.
Elle reste officiellement discrète sur la nature de ses soupçons qui peuvent entacher les comptes bancaires d’Edith Bongo, notamment auprès de la HSBC-Monaco.
Selon des sources proches de l’enquête, la justice monégasque n’a pas retenue pour le moment d’éventuels faits de blanchiment. Mais examine seulement d’éventuels faux et d’usages de faux, entachant l’ouverture de ces comptes bancaires et des procurations qui s’y rattachant.
Des délits moins compromettants pour sa place bancaire…