Après la trêve sociale décidée le 14 mars dernier suite au décès de la première dame du pays, le Syndicat national des personnels de santé (SYNAPS) s’est réuni le 3 avril dernier à Libreville pour décider de la poursuite ou non du mouvement de grève qui paralyse le secteur de la santé depuis près de trois mois. Face au non versement de la prime de servitude à la fin du mois de mars comme promis par le gouvernement, les agents de la Santé ont accordé un sursis jusqu’au 25 avril prochain pour la mise en place de cette mesure, après quoi ils suspendraient de nouveau le service minimum dans les établissements de santé publique du pays.
Les agents du secteur de la Santé ont mis fin à la trêve sociale décidée le 14 mars dernier suite au décès de la première dame du Gabon. Réunis le 3 avril dernier à Libreville, les agents du Syndicat national des personnels de santé (SYNAPS) ont tenu leur assemblée générale pour statuer sur la suite du mouvement de grève interrompu en mars dernier.
Alors que le chef du gouvernement s’était engagé à mettre en place avant la fin du mois de mars la prime de servitude réclamée par les agents pour la reprise du service minimum, les agents ont déploré que cette mesure ne soit toujours effective au sortir de la trêve sociale décidée de son propre chef par le syndicat.
Le secrétaire général du SYNAPS, Serges Mickala Moundanga, a déploré le «refus par le chef du gouvernement d’entériner le texte qui octroie la prime de servitude aux personnels de santé».
Face aux répercussions sanitaires entraînées par la suspension du service minimum dans les établissements sanitaires de l’ensemble du territoire national, le gouvernement avait décidé de satisfaire certaines des recommandations des agents de la santé, notamment la prime de servitude qui devait être mise en place avant la fin du mois de mars.
Le SYNAPS a toutefois décidé d’accorder un sursis au gouvernement jusqu’au 25 avril prochain pour la mise en place effective de cette mesure.
Le SYNAPS a par ailleurs attiré l’attention «du premier ministre, chef du gouvernement, sur la nécessité d’une mise en rapide de tout ce qui avait été décidé lors dudit Conseil des ministres afin d’éviter d’autres débrayages à la fin de ce mois d’avril».
Les agents de la santé ont clairement menacé de suspendre de nouveau le service minimum dans les structures sanitaires publiques du pays à compter du 25 avril prochain si la tutelle restait atone à cet ultimatum.
Pendant la trêve sociale, le service minimum a repris dans tous les établissements sanitaires publics du pays, alors que beaucoup ont même repris leurs activités à temps plein, malgré les conditions toujours déplorables, pour prendre en charge les populations.
«Nous faisons encore confiance à ce gouvernement jusqu’au 25 avril. Si à cette période il n’y a pas de prime de servitude, croyez-nous que ce sera encore une déception et le personnel devrait avoir une autre attitude», a conclu monsieur Moundanga.