« Créations littéraires et artistiques au Gabon: les savoirs à l’œuvre », ouvrage collectif commis par les enseignants, les chercheurs de l’Université Omar Bongo (UOB) et les spécialistes de l’art gabonais et de la littérature africaine a été présenté vendredi dernier à Libreville par la Fondation et les Editions Raponda-Walker en collaboration avec le Département de Lettres modernes de l’UOB. « Créations littéraires et artistiques au Gabon: les savoirs à l’œuvre» a été réalisé sous la direction du poéticien Steeve Renombo et du germaniste-comparatiste, Sylvère Mbondobari Ebamangoye, accompagnés de seize autres enseignants et chercheurs de l’UOB, de l’Institut de recherche en sciences humaines (IRSH), des spécialistes de l’art gabonais et de la littérature africaine.
Interrogé par GABONEWS, Steeve Renombo l’un des éditeurs, par ailleurs auteurs de ce livre a affirmé que « l’objectif poursuivi est de mettre à jour des analyses faites par des critiques sur la littérature et l’art gabonais ».
« Ce n’est que de cette façon que la littérature et l’art gabonais pourra être perspicace et d’une qualité qui ne souffre d’aucune contestation à l’image de celles des autres pays africains et occidentaux », a-t-il précisé.
Le livre a été publié en 2009 aux Editions Raponda Walker, le code ISBN, 978-2-912776-81-5. Il débute par une présentation faite par le poéticien Steeve Renombo titrée, « Le bateau ivre des savoirs ».
L’ouvrage comporte 400 pages qui se subdivisent en dix huit chapitres partant de « Lybek et Pahé : Avant-garde intellectuelle du Gabon ? » par le Pr. Guy Rossantanga-Rignault en passant par « Lecture du mythe dans Au bout du silence » du Pr. émérite Jacques Chevrier jusqu’à la « Variation sur le thème de l’interprétation dans Orphée négro, le livre testamentaire de Grégoire Biyogo » de Max-Médard Eyi Obiang.
La cérémonie de présentation officielle du livre a été marquée par la présence des autorités administratives de l’UOB, dont Fidèle Pierre Nze Nguema, recteur, du vice recteur, chargé des affaires académiques et de la recherche, Pr. Pierre Nzinzi, de Michel Mboumi, Secrétaire général, du président de la Fondation Raponda Walker, le Pr. Guy Rossantanga-Rignault, des enseignants et chercheurs ayant participés à ce projet et des étudiants épris de cultures.
Jean-Claude Awono, critique littéraire camerounais publiait en septembre 2004, un article dans le magazine « Africultures » intitulé « La littérature gabonaise vue de Yaoundé » dans lequel il affirma que « c’est une littérature qui reste difficile à apprécier, parce que très peu ou très mal ou pas du tout connue » tandis que Stella Engama, écrivain et présidente des amis de la littérature qualifiait la littérature gabonaise « d’exotique. »
Cet ouvrage collectif vient, à ce jour, ainsi montrer que depuis la publication des œuvres telles que « Le Jeune officier » de Georges Bouchard, « Au bout du silence » de Laurent Owondo, « Parole de vivants » de Mousirou Mouyama et celles de la nouvelle génération, « Histoire d’Awu » de Justine Mintsa, « Le Miroir des Toubabs » de Noël Bertrand Boundzanga, la littérature gabonaise a trouvé la mesure nécessaire qui lui permet de grandir en qualité et en quantité.
Ce qui fait que le Gabon a désormais inscrit son nom, par deux fois, sur le sceau des prestigieux prix littéraires africains notamment au Grand prix littéraire d’Afrique noire en 2007 où Sandrine Bessora a été sacrée Lauréate avec son texte « Cueillez-moi jolis Messieurs » et en 2008 où Jean Divassa Nyama a été couronnée avec son ouvrage « Vocation de Dignité ».