Des séances de dépistage gratuit du cancer du col de l’utérus à l’aide de méthodes visuelles ont été lancées ce mercredi au Centre hospitalier de Libreville (CHL) où plus de 400 femmes pourront être dépistées pendant trois jours, selon les organisateurs.
Une forte affluence des femmes a été observée au démarrage de cette opération initiée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Centre International de Recherche sur le Cancer de Lyon (CIRC). Ces séances de dépistages s’achèveront vendredi prochain.
Au Gabon, le cancer du col de l’utérus occupe le premier rang parmi les cancers féminins ave une fréquence relative de 24,77%, a révélé lundi à Libreville, le haut commissaire du ministère gabonais de la Santé, Zacharie Mfourou.
Cette opération de dépistage se tient en marge d’une rencontre régionale sur le cancer qui se tient dans la capitale gabonaise, réunissant des gynécologues, des sages femmes ou infirmières de quelques pays d’Afrique francophone et lusophones.
Il s’agit pour les participants de réfléchir sur une possibilité de réduire l’incidence du cancer du col utérin dans la région.
La rencontre vise à renforcer les pays de la région Afrique sur les méthodes de prévention du cancer du col de l’utérus par le dépistage à l’aide de méthodes visuelles (IVA/IVL) et le traitement des lésions par la cryothérapie.
Le représentant régional de l’OMS au Gabon, le Dr André Ndikuyeze, a indiqué a l’ouverture des travaux que le cancer chez les femmes entraîne annuellement plus de 250.000 décès, dont près de 80% dans les pays en développement.
Selon l’OMS, dans la région africaine, la situation est aggravée par l’absence de stratégies nationales de dépistage et de diagnostic précoce, l’absence d’infrastructures et d’équipements de prise en charge des malades, l’absence de programme de lutte.
La majorité des Etats membres de la région africaine n’optimisent pas l’important potentiel de prévention et de traitement qui existe.
Le traditionnel frottis de Papanicolaou est d’un coût trop élevé pour les pays africains. Des méthodes alternatives de dépistage comme l’inspection visuelle après application d’acide acétique couplée au traitement par cryothérapie sont à promouvoir.