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Gabon: Défense nationale: Ali Bongo Ondimba à cœur ouvert face à la presse

Au terme de la célébration, samedi à la base aérienne 01 de Libreville des manifestations inhérentes à la 8ème édition de la Journée de la Défense nationale, le Ministre Ali Bongo Ondimba a échangé avec la presse sur des questions diverses d’actualité.

Faisant allusion à cette journée qui célèbre les hommes en tenue de l’Armée gabonaise, le ministre a indiqué que « la célébration de la 8ème édition de la Journée de la Défense est suffisamment riche et forte ». D’autant que « les exercices paraissant simples demandent un grand professionnalisme » toutefois, il a souligné que « nous pouvons encore faire mieux ».

Pour le choix du thème, le ministre a expliqué que « le secteur de la santé est très déterminant pour le pays. Le thème choisi, est en relation avec les prochaines manœuvres médico – militaire qui seront organisées au mois de juin dans la province de l’Ogooué – Ivindo (Nord-est) en collaboration avec l’Armée de la République populaire de Chine ».

A propos de l’incorporation des filles au sein de la prestigieuse école de formation, Prytanée militaire, Ali Bongo Ondimba a répondu que « les statuts l’autorisent », mais qu’il ne veut pas « mélanger les filles avec les garçons dans les mêmes bâtiments. Cela se fera lorsqu’on aura construit de nouveaux bâtiments pour accueillir les filles ».

S’agissant du service militaire obligatoire, Ali Bongo Ondimba a souligné que « ce n’est pas quelque chose que nous avons purement et simplement écarté de l’armée. Nous réfléchissons dessus et essayons de voir quelle sera la bonne formule car dans un pays, il n’y a que l’école et l’armée qui amènent un brassage ».

Quant l’opération « Coup de poing » relative au contrôle et à la réquisition des véhicules administratifs circulant dans l’illégalité, le patron de la Défense a révélé qu’ « à notre grande honte, nous avons aussi arrêté un officier qui était impliqué dans le trafic d’immigrants clandestins ».

« Il nous est revenu que nous pouvons subir aussi des infiltrations parmi nous et dans notre pays et que ces armes entreraient sur le territoire, cachées à bord des véhicules qu’on n’a pas l’habitude de contrôler et qui sont des véhicule administratifs », a-t-il déclaré, ajoutant, par ailleurs, que « cette opération entrait déjà dans le cadre de l’opération que nous avions lancée lorsque nous avons commencé les patrouilles ».

Le ministre a également fustigé le fait que les occupants de certaines voitures arrêtées n’étaient pas les ayants droits. D’ailleurs, « voilà pourquoi un grand nombre de ces véhicules se trouvent toujours dans nos camps parce qu’ils n’ont pas des papiers », a-t-il précisé.

Aussi, a-t-il fait observer que « comme nos Forces de police nationale sont en sous effectifs, voilà pourquoi les autres corps (Gendarmerie et Armée de terre) viennent en appui».

Dans les perspectives, le patron des Forces de Défense a dit que « l’accent sera mis sur la formation spécialisée et que le niveau de recrutement devrait être plus élevé pour atteindre le niveau escompté ».

Au sujet de la nationalité d’Ali Bongo Ondimba évoquée par certaines personnes « mal intentionnées », le Ministre a donné les précisions suivantes: « évidemment qu’étant ministre de la Défense, c’est sûr que j’ai été informé de quelques allégations. Certaines prétendent que je serai nigérian? Tout ce que j’ai envie de dire, c’est que, ce n’est vraiment pas quelque chose qui me préoccupe. Moi, je n’ai rien à prouver. Je sais qui suis-je. Je dis simplement qu’à ce niveau, la situation est quand même triste. L’insulte n’est pas faite à moi, elle est faite à mes parents car c’est grâce à eux que je suis aujourd’hui, là où je suis. C’est à eux que la question doit être posée ».

«Tout ce que je sais, c’est que je suis né à Brazzaville en 1959. Ceux qui disent ce genre de choses ne connaissent pas l’histoire. La guerre du Biafra a commencé en 1967 et moi je suis né en 1959. Quand je suis né, le Nigeria n’était même pas indépendant avant de l’être l’année suivante. Donc, quand la guerre du Biafra commence, j’avais déjà 8 ans », a expliqué Ali bongo Ondimba.

« Il y a suffisamment des Gabonais qui m’ont vu depuis même l’âge de 8 ans. Je suis né à Brazzaville et là encore, dans des conditions un peu particulières et dramatiques. Quand je suis né, la guerre civile a éclaté à Brazzaville et ma mère a du quitter l’hôpital à la hâte et mon père était dans l’armée française. Il a eu une permission de venir à l’hôpital et quand il est arrivé, il ne nous a pas trouvé. Pendant deux jours, il nous a cherché », a-t-il rappelé.

« Evidemment, nous avons trouvé refuge chez une personne qui nous a gardé pendant deux jours. A ce niveau, que ceux qui disent cela n’ont qu’à s’adresser à mes parents qui leur diront exactement comment ça s’est passé. Mais tout ce que je peux dire, il se trompe peut-être un peu de nationalité, parce que, d’ailleurs, je suis né français et non pas nigérian. Parce que mon père était dans l’Armée française. Mais, c’est, comme on dit, pour amuser la galerie et nous avons autre chose à faire que de répondre à certaines allégations», a conclu Ali Bongo Ondimba.

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