Le ministre gabonais de la Défense, Ali Bongo Ondimba, a récemment déclaré devant la presse que « nous avons donc pris la décision d’accueillir tout le monde » à l’Hôpital d’Instruction des Forces Armées Omar Bongo Ondimba, situé sur la Nationale1, face à l’affluence née de la grève qui se prolonge dans les structures sanitaires du service public.
« Nous avons eu beaucoup de difficultés pour faire en sorte que tout le monde soit traité. A deux reprises nous avons dû fermer l’hôpital pendant plus de deux heures pour nous permettre de réorganiser nos services. Et, lorsque nous l’avons fait, tous les patients qui étaient admis au niveau des urgences ont été traités gratuitement », a affirmé le ministre qui s’exprimait samedi à Libreville lors de la Journée des Forces armées gabonaises.
Toutefois, M. Ali Bongo Ondimba a reconnu que « cette affluence a eu une incidence. Les stocks que nous avions pour toute l’année 2009 ont été épuisés en quelques semaines. Si par exemple, nous nous attendions à recevoir un millier de personnes, en un an, cette fois, ce sont 1000 patients qui nous arrivent en trois semaines. Si bien que nous avons eu beaucoup de problèmes au niveau de nos stocks de médicaments et autres ».
Le patron de la Défense a souligné que « tout le monde peut aisément comprendre la difficulté qui était la nôtre à rester ouvert et à fonctionner malgré tout car nous avons 40 civiles au niveau du corps médical, et j’ai dû rappeler tout le personnel pour pouvoir faire face à la donne actuelle » avant de conclure « nous sommes fiers de dire que nous avons réussi et jusqu’ à ce jour cela continue ».
Parallèlement à l’Hôpital d’Instruction des Forces Armées Omar Bongo Ondimba, l’Hôpital Sino – gabonais, dans la capitale est également pris d’assaut par des patients suite à l’arrêt du service minimum au Centre Hospitalier de Libreville (CHL) consécutive à une grève observée depuis février par le Syndicat national des personnels de santé (SYNAPS). Ils protestent contre les amendements décidés, selon eux, unilatéralement par le gouvernement sur les modalités de répartition de la prime de servitude et de risques sanitaires qu’ils réclament depuis le déclenchement de leur grève en janvier dernier.
Dimanche 26 avril dernier, le ministre de la Santé avait, pourtant, invité les personnels à la reprise des activités après que les pouvoirs publics aient « répondu totalement aux revendications à savoir: le paiement de la prime de logement et celle relative aux primes de servitude et d’ancienneté appelée prime hospitalière ».