Le journaliste gabonais, Norbert Ngoua Mezui, directeur de publication du journal privé « N’ku le messager », par ailleurs, secrétaire général de l’Observatoire Gabonais des Médias, (OGAM), a soutenu ce mercredi l’appel de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à rendre les médias autonomes, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui sera célébrée ce dimanche, 3 mai, sur le thème « Le rôle des médias dans le dialogue interculturel et la compréhension mutuelle ».
« Le thème retenu par les Nations Unies ne peut qu’interpeller notre pays, (Gabon, ndlr) d’autant plus qu’il s’agit de l’autonomisation des médias », a lancé M. Ngoua Mezui qui s’exprimait, dans la matinée, à Libreville lors d’une réunion de l’OGAM préparatoire à la journée du 3 mai.
« Il faut rendre les médias autonomes, il faut s’inscrire dans la logique des nouvelles technologies de l’information de la communication avec tout ce qui se développe à travers le monde. Des informations qui sont diffusées par plusieurs réseaux et les instruments de communication. Et, le Gabon ne peut vivre en ignorant tous ces développements », a-t-il insisté.
Le directeur de journal privé « N’ku, le messager », s’est également réjoui de ce que le Gabon ne sera pas en marge cette journée, faisant remarquer qu’ « elle passe malheureusement et souvent inaperçue dans notre pays, parce qu’il y a des conflits d’intérêts entre les différents centres de décisions: le ministère de la Communication, le Conseil National de la Communication (CNC) et les éditeurs de presse ».
« Cette année, des initiatives ont été prises soit du coté du ministère de la Communication soit du coté de la Section–Gabonaise de l’Union de la presse Francophone (UPF) et de l’OGAM », a-t-il poursuivit.
Selon lui, l’OGAM s’associera à toutes les autres associations et organisations pour célébrer cette journée.
Au Gabon, le programme prévoit, entre autres, des manifestations, dont un atelier organisé par l’UPF, à Port-Gentil, capitale économique, (sud-ouest), une table ronde, organisée par le ministère de la Communication, et une tribune qui sera signée des différentes associations organisations de la presse qui devra être publiée ce jeudi, 30 mai dans le quotidien national « l’Union Plus».
Pour Norbert Ngoua Mezui, « ce n’est pas une journée gratuite. A travers le monde, les hommes et les femmes de presse sont confrontés à diverses difficultés. Il y a ceux qui sont en prison, ceux qui perdent leur vie, ceux qui sont pris en otage ou séquestrés, ceux qui travail dans des zones de conflit. La journée doit rappeler que le travail du journalisme est difficile, car pour informer on paye de sa propre vie ».