A l’occasion du 90e anniversaire de l’Organisation internationale du Travail (OIT), les autorités gabonaises ont organisé les 27 et 28 avril des manifestations sur le thème du «dialogue social et travail décent pour une mondialisation plus juste». Les membres du gouvernement et les représentants des employeurs et des travailleurs ont rappelé le parcours de l’OIT dans la construction d’une législation internationale du travail et salué ses avancées pour le renforcement de la justice sociale pour le développement humain.
Alors que le Gabon s’apprête à ratifier la huitième convention de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur l’âge minimum d’accès à l’emploi, les autorités ont célébré les 27 et 28 avril derniers à Libreville le 90e anniversaire de l’OIT.
Aujourd’hui riche de 35 conventions de l’OIT, dont sept des huit fondamentales, la législation gabonaise du travail poursuit une étroite collaboration avec cette organisation depuis de nombreuses années pour améliorer les garanties des conditions de travail et d’accès à l’emploi.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance sociale, François Engongah Owono a rappelé que «la création de l’OIT en 1919 est l’aboutissement d’un long processus engagé depuis le 19e siècle. A cette époque de l’industrie naissante, l’extrême pénibilité des tâches et le traitement souvent inhumain infligé aux travailleurs ont constitué les fondements premiers de la nécessité de promouvoir une législation internationale du travail».
Il a également rappelé que «ce noble projet a fait face à des difficultés exécutoires, notamment la naissance des Etats nationaux, devant ce qu’ils percevaient comme une atteinte à leur souveraineté».
Depuis sa création en 1919, l’OIT s’est attelé en tant qu’organisation spécialisée de l’ONU à mettre en place un cadre juridique sur la législation internationale du travail qui soit applicable par les Etats membres.
Aujourd’hui, l’organisation compte plus de 400 conventions et recommandations internationales adoptées par les pays membres qui constituent le socle normatif de la justice sociale à l’emploi.
«La Confédération patronale gabonaise (CPG) est fière du travail accompli au niveau international dans le cadre de l’OIT, dont elle est membre du conseil d’administration depuis 2 mandats», a déclaré la représentante des employeurs, Awassi Félicité.
Le premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, a rappelé à son tour que «c’est animé de ce soucis de justice sociale pour une paix durable dans notre pays que les pères de la patrie gabonaise en 1960 ont adhéré aux idéaux de l’OIT».
«Ils engageaient ainsi notre République à s’approprier l’ensemble des instruments fondamentaux qui constituent le tissu normatif de notre organisation, d’autres part à participer avec les autres Etats membres à son action constante d’amélioration des conditions de travail et de vie dans le monde», a-t-il poursuivi.
Il s‘agit «de doter notre pays d’une législation sociale moderne à même de répondre en même temps aux besoins réels de notre économie et aux exigences sociales de nos populations», a-t-il expliqué.
Le premier ministre a annoncé que des réflexions allaient être engagées pour la ratification des conventions 122 sur la politique de l’emploi et 151 sur les relations de travail dans la fonction publique, réclamées par les syndicats.