Une enquête judicaire pourrait être ouverte à Paris concernant des biens acquis en France par le Gabonais Omar Bongo, le Congolais Denis Sassou Nguesso et l’Equato-Guinéen Théodoro Obiang Nguema.
Mardi, la juge d’instruction Françoise Desset a déclaré recevable la plainte déposée par deux associations. Le 20 avril dernier le Parquet de Paris s’était prononcé contre l’ouverture d’une enquête. Il dispose désormais de cinq jours pour faire appel.
Le 20 avril dernier le procureur, c’est-à-dire le représentant de l’Etat français, s’était prononcé contre l’ouverture d’une information judiciaire dans l’affaire dite des « biens mal acquis ».
Le procureur estimait que les plaignants, les associations Transparency International France, Sherpa, ainsi qu’un ressortissant gabonais n’avaient pas juridiquement intérêt à agir. Mais la doyenne des juges du pôle financier de Paris en a décidé autrement. Selon elle la plainte est parfaitement recevable, elle a juste rejeté la constitution de partie civile du ressortissant gabonais.
Cinq jours pour faire appel
Cette plainte déposée le 2 décembre dernier vise le patrimoine immobilier et mobilier acquis en France par les trois présidents. Pour Omar Bongo et sa famille, les plaignants ciblent un hôtel particulier et quatre appartements situés dans le luxueux 16ème arrondissement.
Concernant Denis Sassou Nguesso et son entourage, la plainte vise un hôtel particulier dans les Yvelines et un appartement dans le 7ème arrondissement. Transparency International affirme que ces biens ont été achetés avec de l’argent public détourné par les chefs d’Etats.
Mais avant qu’une information judiciaire soit ouverte, c’est-à-dire avant que la justice puisse enquêter, il va falloir attendre de savoir si le procureur fait appel ou non. Il a cinq jours pour se décider. Le feuilleton n’est pas terminé.