Les responsables militaires de 22 pays africains, 4 pays européens et des Etats-Unis sont réunis depuis le 5 mai dernier à Libreville pour la conférence de planification finale des manœuvres militaires multinationales «Africa Endeavor 2009» qui se dérouleront en juillet prochain au Gabon. Organisées pour la première fois dans un pays africain francophone, ces opérations doivent permettre de tester l’inter-opérabilité des armées africaines, notamment concernant les systèmes de transmissions, dans le cadre de la mise en place de la Force africaine.

Libreville accueille depuis le 5 mai dernier la conférence de planification finale des manœuvres militaires multinationales «Africa Endeavor 2009» qui doivent se déroulées au Gabon au mois de juillet prochain.

Cette importante réunion militaire accueille les délégations de 22 pays africains, 4 pays européens ainsi que des Etats-Unis pour quatre jours de travaux qui doivent permettre de préparer ces importantes manœuvres qui se déroulent pour la première fois dans un pays d’Afrique francophone.

Cette rencontre intervient après celles de Dakar et de Douala qui ont permis de défricher le terrain à l’organisation de ces manœuvres qui doivent permettre de tester l’inter-opérabilité des procédures et des systèmes de transmissions, dans le cadre de la mise en place de la Force africaine en attente qui doit être opérationnelle avant 2010.

«En dépit de notre diversité, il est possible d’atteindre les objectifs du millénaire qui seuls permettront de juguler les problèmes de l’heure. la mise en place de la Force africaine en attende d’une part, l’opérationnalité de la brigade d’autre part, ne sont possibles que si les acteurs accordent leurs violons», a estimé le chef d’Etat major des armées, le général Ella Ekogha.

Il a souligné que l’«homogénéité permet de regarder dans la même direction et les procédures utilisées ne souffrent d’aucune contradiction».

L’ambassadeur des Etats-Unis au Gabon, Eunice Reddick, a salué «l’engagement dans les questions diplomatiques et militaires pour une mobilisation effective qui fait la différence entre le conflit et le calme, la guerre et la paix et dans plusieurs cas entre la vie et la mort».

«Le pays est plus sécurisé quand les forces armées sont plus efficaces, lorsque les leaders militaires et politiques ont continuellement accès à des informations pertinentes et opportunes», a ajouté la diplomate américaine.

«Sur le plan économique, ce sont plus d’une centaine de personnes et plusieurs délégations qui vont découvrir notre pays. Nous allons par la même occasion vendre notre pays sur le plan économique et touristique. Je pense que c’est un atout non négligeable», a par ailleurs indiqué le général Hervé Nambo.

«C’est la première fois qu’un pays francophone abrite un exercice de cette nature. La première fois cela s’est passé en Afrique du Sud, la deuxième fois au Nigeria», a également rappelé le chef d’Etat major de la Marine nationale, le général Hervé Nambo.

21 pays africains (Nigeria, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, Tchad, Gabon, Gambie, Ghana, Kenya, Lesotho, Malawi, Mali, Namibie, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Ouganda et Zambie) avaient participé à la manœuvre Africa Endeavor au Nigeria, en juillet 2008.

Placés sous le commandement du général de l’US Air Force, David A. Cotton, plus de 200 militaires de ces pays avaient été entraînés à l’utilisation du C3IS, le système américain de commande, contrôle, communications et informations, de façon à rendre possible «l’intégration et l’interopérabilité» entre les forces armées des pays participants.

Au Gabon, l’accent sera mis sur l’amélioration de la sécurité maritime dans tout le golfe de Guinée qui fournit 15% du pétrole importé par les Etats-Unis. D’ici à 2015, certaines sources affirment que cette région, qui renferme également d’autres ressources, fournira 25% du pétrole importé par les Etats-Unis.