Le gouvernement gabonais a consenti cette année pour des ’’travaux prioritaires’’ plus de 7 milliards de francs CFA sur les 17,5 milliards prévus pour la réalisation des projets relatifs aux travaux des ’’fêtes tournantes’’, organisées dans les provinces du Moyen-Ogooué (centre) et l’Ogooué Maritime (ouest), rapporte mercredi le quotidien l’union.
Cette enveloppe est à partager entre les entreprises adjudicataires des chantiers devant s’achever avant le 17 août prochain, date de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, indique le journal l’union.
Sur les 17 milliards de F CFA et demi alloués aux fêtes tournantes chaque année, les travaux de Lambaréné (centre) sont évalués à 7 milliards 192.786.756 francs CFA (TTC), explique le quotidien, qui ne donne pas de programme en ce qui concerne la province de l’Ogooué Maritime.
Deux tableaux publiés par le journal illustrent les chantiers arrêtés et les coûts de ces travaux : entretien routier, réhabilitation des voiries, pavage de la voie d’accès Cité-Perdue, mairies du 1er et 2e arrondissements, 35 villas au 1er arrondissement, construction des marchés à Adouma et Isaac, extension tribune de la tribune officielle, ainsi que la construction d’une salle polyvalente.
Les travaux de construction des infrastructures publiques liées au 49e anniversaire de la célébration de la fête de l’indépendance du Gabon à Lambaréné ont été lancés vendredi dernier par le Premier ministre gabonais Jean Eyéghé Ndong.
Le Gabon fête de façon rotative dans neuf les provinces du pays son indépendance le 17 août de chaque année. Des routes, bâtiments et autres édifices publics sont réalisés dans les provinces sélectionnées à cette occasion.
Malgré les fonds régulièrement débloqués, la qualité des investissements est très critiquée par les bailleurs de fonds, dont le Fond monétaire international (FMI) qui a toujours qualifié de ’’nul’’ voire ’’négatif’’ l’impact social de ces projets.
Le FMI déplorant la surfacturation des projets chaque année a souvent dénoncé le manque de maintenance des infrastructures réalisées et dont la qualité laisse à désirer, estimant que les coûts récurrents (17,5 milliards de F CFA chaque année pour deux provinces contre 50 milliards auparavant) n’ont jamais été budgétisés.
La Gabon a réinstauré le système rotatif des ’’fêtes tournantes’’ depuis 2002. Chaque année, 17,5 milliards de francs CFA sont investis dans ces travaux, mais dans les villes intérieures, cette initiative ne permettrait pas jusqu’à ce jour aux populations d’accéder aux services sociaux de base (éducation, logement, santé), selon les critiques de l’opposition et de la société civile.