L’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) et le ministère gabonais de la Communication tiennent du 12 au 14 mai à Libreville un séminaire de formation sur la propriété intellectuelle à l’intention des journalistes des pays membres. Ces travaux qui doivent permettre de recentrer le rôle de la propriété intellectuelle dans le développement socio-économique des pays membres devrait notamment déboucher sur la création d’un réseau de journalistes spécialisés sur cette question.
Alors que la propriété intellectuelle demeure un concept flou pour de nombreuses personnes en Afrique, l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) a initié le 12 mai dernier à Libreville avec le ministère gabonais de la Communication un séminaire de formation à l’intention des journalistes des pays membres.
25 délégations étrangères venues des 16 Etats membres prennent part à ces travaux de trois jours, qui doivent notamment déboucher sur la mise en place d’un réseau de journalistes spécialisés sur les questions de propriété intellectuelle.
Ces assises doivent permettre de sensibiliser les médias sur les missions et les objectifs de l’OAPI, et d’aborder par exemple «les stratégies de promotion de la propriété intellectuelle en tant qu’outil de développement par les médias des Etats membres de l’OAPI», ou encore «la propriété intellectuelle aujourd’hui et le rôle de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et de l’OAPI».
Le directeur général de l’OAPI, Paulin Edou Edou, a rappelé que «l’invention et l’innovation technologiques sont au cœur de la croissance économique», mettant en exergue l’importance du renforcement des capacités d’interventions des journalistes sur les questions de propriétés intellectuelles.
«Il s’agit de rendre la propriété intellectuelle accessible à tous par une politique de promotion et de vulgarisation efficiente qui utilise toutes les opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication», a expliqué monsieur Edou Edou.
«L’OAPI Média est un projet de vulgarisation et de démystification de la propriété intellectuelle à travers les médias. Son objet est de faire connaître l’OAPI à l’intérieur et à l’extérieur de son espace géographique pour accroître l’utilisation de ses services», a poursuivi le directeur général de l’OAPI.
Il a annoncé à cet effet que cette démarche «devrait progressivement nous amener à produire et à diffuser des documentaires et des spots, à former des journalistes, à créer un réseau des communicateurs plus ou moins spécialisés en vue de l’animation des émissions télé et radio sur la propriété intellectuelle».
Le ministre de la Défense nationale représentant le ministre de la Communication empêché a rappelé que 45 ans après la signature de l’accord de création de l’OAPI en 1962 à Libreville, «c’est encore Libreville qui inaugure une nouvelle expérience pilote car depuis 3 ans, la première chaîne de télévision gabonaise, la RTG1, a mis un programme bimensuel sur la propriété intellectuelle».
«Ce programme intitulé Eyo est destiné au grand public et prend en compte les grands domaines de la propriété intellectuelle, à savoir la propriété littéraire, artistique, industrielle, les folklores et les savoirs traditionnelles», a précisé Ali Bongo Ondimba.
«Le gouvernement gabonais est en train d’accélérer l’adoption des textes qui dans les prochains jours favoriseront la création d’un Bureau gabonais des droits d’auteurs (BUGADA), bras séculier de l’Agence nationale de promotion artistique et culturelle (ANPAC)», a enfin annoncé le ministre de la Défense nationale.