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Gabon: La CEEAC veut améliorer son espace aérien (Par Jean Rovys DABANY)

Déséquilibrée par la disparition des grandes compagnies aériennes internationales de son ciel, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) va tenter d’améliorer la qualité des avions qui volent dans son espace.

Depuis mardi, financiers, experts et près d’une quinzaine de dirigeants ou représentants des compagnies aériennes prennent part à une réunion à Libreville sur les solutions à apporter aux énormes difficultés d’ordre organisationnel, financier et sécuritaire auxquelles font face ces compagnies.

La mort de plusieurs compagnies de transport en Afrique centrale a favorisé depuis plusieurs années déjà une pagaille dans ce secteur, même si d’ambitieuses petites compagnies ont comblé ce vide laissé par ces géants nationaux.

Jusqu’à la caricature, le diagnostic établi par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) est très poignant : »pistes d’atterrissage couvertes des trous béants, vieux cercueils volants, aéroports non sécurité ». Autant de griefs qui ont poussé l’OACI d’interdire à ces avions de survoler l’espace de l’Union européenne (UE).

Conscient de la situation, le gouvernement gabonais avait pris l’an dernier une mesure interdisant à ses avions – exceptés Gabon Airlines et Afrijet – de desservir l’Europe. Malgré ses mesures, une poignée de ces petites compagnies, aux taxes aéroportuaires exorbitantes, a pris le relais et occupe l’espace aérien africain laissé en friche par ces géants.

Certaines d’entre elles, telle que Air service, Nouvelles Air Affaires, qui ne se sont guère fait priées pour pallier les absences du perroquet Air Gabon, occupent avec succès depuis plusieurs années des créneaux tels que Libreville-Douala.

Ce cas n’est pas propre au Gabon. En RD Congo et dans plusieurs autres pays de la CEEAC, le constat est unanime : vétusté ou absence de balisage pour faciliter les manoeuvres d’approche, pistes dépourvues des ceintures de sécurité etc. ». Voilà les éléments du dossier qui est sur la table des membres du comité directeur de l’OACI et qui pousse la CEEAC à vouloir sauver ses avions et à sécuriser son ciel.

La plupart des pistes des aéroports dits internationaux en Afrique centrale ne sont pas entourées par des ceintures de sécurité et c’est ce qui explique les multiples intrusions, estime-t-on dans des milieux économiques.

La réunion de Libreville, qui prend fin ce mercredi, devrait avoir permis d’examiner la problématique du transport aérien dans l’espace CEEAC, avant la présentation du rapport final des travaux à la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement qui se tiendra en juin à Kinshasa.

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