Le Premier ministre gabonais Jean Eyéghé Ndong se rend mercredi à Port-Gentil (sud-ouest) pour lancer les travaux de construction des infrastructures publiques liées à la célébration de la fête de l’indépendance du Gabon, le 17 août, dont les provinces du Moyen-Ogooué et de l’Ogooué-maritime abriteront cette année les manifestations, selon un communiqué officiel.
Avant Port-Gentil, la capitale économique, M. Eyéghé Ndong, qui doit regagner Libreville le même jour, s’était déjà rendu à Lambaréné où il avait donné le coup d’envoi des travaux dans cette ville du centre du Gabon.
Le gouvernement gabonais a consenti cette année pour les ’’travaux prioritaires’’ plus de 7 milliards de francs CFA sur les 17,5 milliards prévus pour la réalisation des projets relatifs aux travaux des ’’fêtes tournantes’’, organisées dans ces deux provinces.
Cette enveloppe est à partager entre les entreprises adjudicataires des chantiers devant s’achever avant le 17 août prochain, date de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale.
Sur les 17 milliards de F CFA et demi alloués aux fêtes tournantes chaque année, les travaux de Lambaréné (centre) sont évalués à 7 milliards 192.786.756 francs CFA (TTC), avait explique le journal l’union.
Le Gabon fête, de façon rotative dans les neuf provinces du pays, son indépendance, le 17 août de chaque année. Des routes, bâtiments et autres édifices publics sont réalisés dans les provinces sélectionnées à cette occasion.
Malgré les fonds régulièrement débloqués, la qualité des investissements est très critiquée par les bailleurs de fonds, dont le Fond monétaire international (FMI) qui a toujours qualifié de ’’nul’’, voire ’’négatif’’, l’impact social de ces projets.
Le FMI déplorant la surfacturation des projets chaque année, a souvent dénoncé le manque de maintenance des infrastructures réalisées et dont la qualité laisse à désirer, estimant que les coûts récurrents (17,5 milliards de F CFA chaque année pour deux provinces contre 50 milliards auparavant) n’ont jamais été budgétisés.
La Gabon a réinstauré le système rotatif des ’’fêtes tournantes’’ en 2002. Chaque année, 17,5 milliards de francs CFA sont investis dans ces travaux, mais dans les villes intérieures, cette initiative ne permettrait pas jusqu’à ce jour aux populations d’accéder aux services sociaux de base (éducation, logement, santé), selon l’opposition et la société civile.