Inexorablement, l’heure de l’addition se rapproche pour Omar Bongo, le chef de l’État gabonais. Hier, le juge de l’exécution du tribunal de grande instance de Paris a refusé d’ordonner la mainlevée des saisies pratiquées sur les comptes bancaires du président africain depuis le 13 février dernier. Ce jour-là, en application d’un arrêt rendu par la cour d’appel de Bordeaux, un huissier s’était présenté devant les locaux de deux agences de la BNP-Paribas et de LCL (ancien Crédit lyonnais) à Paris. À sa requête, neuf comptes appartenant à Omar Bongo et crédités de 4,2 millions d’euros avaient été bloqués sans que les banques concernées fassent la moindre difficulté.
Vieille histoire
Douze ans après les faits, Omar Bongo a été rattrapé, à sa grande surprise, par la justice française. Au mois de septembre dernier, la cour d’appel de Bordeaux l’a condamné à restituer la somme exigée en 1996 pour la libération de René Cardona. À la suite d’un différend avec le chef de l’État, cet industriel aujourd’hui retiré dans l’Hérault avait été écroué pendant quelques semaines à la prison de Libreville, où sévissait une épidémie mortelle de fièvre Ebola.
Un an avant d’être incarcéré, René Cardona, alors propriétaire d’une pêcherie dans la capitale gabonaise, avait cédé ses installations à une société dont Omar Bongo, son épouse et ses deux enfants mineurs étaient actionnaires. L’affaire ne tardant pas à battre de l’aile, le président avait demandé à René Cardona de reprendre son bien. Devant son refus, il avait déposé plainte pour escroquerie. Ce qui avait valu à l’ancien chef d’entreprise d’être immédiatement embastillé.
Manoeuvre
Depuis 1996, le chèque de 300 millions de francs CFA (3 millions de francs français), libellé au nom d’Omar Bongo et encaissé par ce dernier, a pris un sérieux embonpoint. Intérêts de retard compris, la somme due à la famille Cardona se monte à un peu plus de 1,1 millions d’euros. Devant le juge de l’exécution, pour échapper au paiement de sa dette, Omar Bongo a tenté un coup de poker. Il a proposé de consigner cette somme à titre de garantie entre les mains de son avocat, Me Meyer, dans l’attente du résultat des actions judiciaires en cours au Gabon.
L’argument a fait long feu. Ce n’est pas la première fois que le président le soulevait. Depuis plusieurs années, il tente de faire croire aux magistrats français que René Cardona lui avait promis de le dédommager pour lui avoir vendu un bateau en piteux état. Mais jamais ses avocats n’ont pu apporter la moindre preuve de cet arrangement. D’autant que la sincérité des procédures en cours au Gabon reste sujette à caution, la justice locale étant sous la coupe de cet autocrate au pouvoir à Libreville depuis 1967.
Résistance
Évaluée à plusieurs centaines de millions d’euros au minimum, la fortune des Bongo ne serait qu’à peine écornée par la restitution des fonds réclamés par René Cardona. Manifestement, le président gabonais, qui a été le premier chef d’État à être reçu par Nicolas Sarkozy après son élection, ne comprend pas que son bas de laine français puisse être pris de la sorte en otage. Il peut certes encore retarder l’échéance de la saisie en relevant appel de la décision du juge de l’exécution. Mais pour combien de temps ?
bonjour
j’espère qu il ne va pas mourir ce BONGO .il a pourrit la vie des gabonais (corruption,sectes , mensonges ,trafic etc ) il continue meme en étant malade en laissant un nigérian en soit disant son fils dirigé le gabon , c’est la guerre qu ‘il cherche , une façon de nous empoisonné la vie , on ne sait plus quel pied dansé ,je vis en france j aimerai aller chez moi retrouver mon beau pays ,à chaque fois les choses changent , on ne sens pas à l aise ,en france nous sommes pas à l aise et meme dans notre propre pays d origine; comment allons-nous vivre