Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a confirmé jeudi matin l’hospitalisation du président du Gabon, Omar Bongo, dans une clinique privée de Barcelone. « C’est tout ce que je peux dire », a déclaré le chef de la diplomatie, selon des propos rapportés par la presse espagnole. D’après plusieurs sources, le doyen des présidents africains souffrirait d’un cancer des intestins. Omar Bongo est hospitalisé à Barcelone. L’information a été confirmée jeudi matin par le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos. « Omar Bongo est en Espagne où il reçoit un traitement médical », a-t-il ainsi déclaré à des journalistes qui l’accompagnaient dans son déplacement à Sarajevo. De même source, le président gabonais se trouve dans la clinique privée Quirón de la ville catalane. Le chef de la diplomatie espagnole s’est toutefois refusé à commenter davantage l’état de santé du doyen des chefs d’Etat africains. « C’est tout ce que je peux dire », a-t-il fait savoir. Même son de cloche du côté du porte-parole de la clinique, Carlos Segui. Selon la presse espagnole, il a indiqué qu’il ne délivrerait aucun détail concernant l’état de santé du président gabonais, et ce à la demande de sa famille.
Selon plusieurs sources, Omar Bongo souffrirait d’un cancer des intestins. Selon le journal espagnol La Vanguardia, il est hospitalisé dans cette clinique depuis deux semaines pour traiter une « grave tumeur ». De même source, Miguel Angel Moratinos aurait confié à un journaliste que le chef d’Etat allait « très mal ». A Paris, comme à Madrid, plusieurs sources évoquent un « état sérieux ». Le 6 mai dernier, la présidence gabonaise avait annoncé dans un communiqué que le chef d’Etat suspendait « momentanément ses activités ». Selon ce texte, Omar Bongo entendait « se ressourcer » après le décès de son épouse, Edith Lucie Bongo Ondimba, le 14 mars dernier à Rabat. Il n’est plus réapparu en public depuis. L’ambassade du Gabon en France a repris cet argumentaire jeudi pour justifier le séjour du président en Espagne. Bongo se repose pour se remettre du choc « d’une très forte intensité émotionnelle » causé par « le décès prématuré de sa jeune épouse », a fait savoir jeudi la haute-représentation. « La Présidence de la République tient à préciser que, contrairement aux allégations amplement diffusées par certains médias, le président de la République gabonaise n’a subi aucune intervention chirurgicale », souligne le communiqué.
L’Espagne plutôt que la France?
Selon la presse espagnole, Omar Bongo a préféré l’Espagne à la France en raison de la procédure judiciaire le visant dans l’Hexagone. Neuf de ses comptes ont en effet été saisis après un arrêt de la cour d’appel de Bordeaux le condamnant à rembourser à un Français une somme versée pour faire libérer son père, détenu au Gabon. Le potentat africain est également soupçonné d’avoir détourné de l’argent public. Il est, avec ses homologues guinéen, Teodoro Obiang, et congolais, Denis Sassou Nguesso, visé par une plainte déposée par l’association Transparency International France pour « recel de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux et abus de confiance ».
L’association accuse Omar Bongo d’avoir utilisé de l’argent public pour se doter d’un patrimoine exceptionnel en France: 39 propriétés, dont un hôtel particulier dans le 8e arrondissement de Paris, au nom de sa fille. Début mai, la plainte a été jugée recevable par la justice française. Figure de la Françafrique, où s’entremêlent raison d’Etat, lobbies et réseaux politico-affairistes, Omar Bongo est au pouvoir au Gabon depuis 41 ans. Leader incontournable de la scène politique africaine, il fût le deuxième chef d’Etat – après la présidente du Libéria – à rencontrer à l’Elysée Nicolas Sarkozy, après son élection.
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mengara
maintenant que bongo est entrain de s’écrouler,que deviendra le bdp?,ce mouvement futile axé sur le seul individu Bongo?le nom changera peut etre selon le prochain president!!!!!!!!!!!!! ABODP(Ali Bongo Ondimba Doit Partir) stupide!!!!!!!!!!!!!! ou encore PTDP(Paul Toungui Doit Partir) et pourquoi pas MDR(Mengara Doit Rester)trop con tt sa!!!!!!!!
Bonjour Bikoum
Nous croyons tous et comptons sur la capacité du peuple gabonais à pouvoir gérer cette transition. Personne n’est indispensable pour personne, cependant, beaucoup comme moi, ont peur de l’incertitude, Si bongo est mort, alors paix à son âme.
Bonne journée
JE CROIS QUE SI BONGO MEURT MAINTENANT LE GABON VA CONNAITRE UNE PERIODE EXTREMEMENT VIOLENTE, donc chers gabonais priez pour que le changement se passe dans le calme, sinon vous regoindrez le congo brazza, la RDC,la cote d’ivoire…mais apres 40 ans de reigne sans partage je crois qu’il serai justifiable que la chasse aux sorciers se fasse, BON COURAGE A VOUS
Pour plus d’infos
Au gabon nous n’en sommes qu’à démentir les informations sérieuses qui nous parviennent des médias internationaux alors que la nouvelle annonçant le décès de Bongo est partout sur les sites sénégalais par exemple. Qui parmi nous n’aurait pas de parents quelques part en Europe où cela ne relève plus du secret. On comprend qu’il se pose forcément les problèmes liés à la continuité de la gestion de l’Etat, mais le peuple est déjà au courant de la mort de Bongo. Plus on voudrait cultiver le secret sur cette affaire, plus la rumeur ne fera que semer la peur, la conséquence se fera bientôt sentir avec la ruée des populations dans les guichets de banque et ensuite dans des magasins en vue de s’approvisionner en produits de premières nécessités. Les contours du pouvoir tel qu’il a été géré par un clan au Gabon sont tels que les gens y voient en cette fin de régne une issue malheureuse qui se traduira par une dispute violente entre clans revendiquant la légitimité de l’héritage. A en croire que le peuple n’est que du bétail sur lequel les bergers auraient un droit de vie ou de mort. Comme je l’avais dit ici au sujet de sa défunte femme, ce n’est pas la mort que l’on souhaiterait à un homme pour peu qu’il ait mal conduit un petit pays riche en 40 ans, mais ce serait tout de même un soulagement soutenu par l’espoir d’espérer autrement. Si cette mort vient à se confirmer on accompagnera dignement notre président, et on se tournera courageusement vers l’avenir qui nous importera désormais un peu plus que cette violente étape malheureusement indélébile.
A bientôt