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Gabon : Le FMI tire la sonnette d'alarme

Le Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, vient de recevoir à Libreville une délégation du Fonds monétaire international (FMI) venue faire le point sur la situation économique et financière du pays, accablé par la crise et toujours enlisé dans ses vieilles failles de gestions. Ces travaux ont notamment permis de mettre en exergue le problème de la masse salariale qui grève le budget de l’Etat et la prépondérance du secteur pétrolier dans le revenu national, pour lesquels des programmes de planification et de restructuration devraient être élaborés avec le FMI. Face aux difficultés enregistrées cette année pour élaborer un budget viable avec les principaux secteurs pourvoyeurs en crise, le Fonds monétaire international (FMI) a décidé de mandater à Libreville une délégation spéciale afin de baliser avec le gouvernement un plan d’action pour 2010.

Dans la lignée de l’accord triennal 2007-2010 conclu avec le FMI pour améliorer la gouvernance financière de l’Etat gabonais, le Premier ministre a reçu les représentants du FMI, introduits par le ministre de l’Economie et des Finances, Blaise Louembé.

«L’objectif premier de notre visite est de discuter à titre préalable du budget de 2010, parce que comme vous le savez, l’exercice 2009 à d’ores et déjà été difficile en raison de l’effondrement des prix pétroliers, de la réduction du prix du manganèse ainsi que de la crise dans le secteur du bois», a précisé le chef de mission du FMI, John Wakeman Linn.

Il a estimé que «la situation financière dans laquelle le gouvernement se trouve est assez difficile et nous sommes venus pour analyser avec les autorités gabonaises les défis à relever pour 2010», a expliqué John Wakeman Linn.

Le chef de mission du FMI a commencé par expliquer que «l’aspect le plus important, qui nous est apparu criard, est celui de la masse salariale, dont le volume comme les effectifs sont en train d’augmenter de manière assez importante».

«C’est ce qui réduit totalement la marge de manœuvres qui reste à l’État pour engager les autres actions de développement qui s’imposent», a-t-il alerté.

«Il s’agit d’arriver par une communication permanente à faire comprendre l’intérêt du contrôle et de la maîtrise de la masse salariale. Parce que plus la masse salariale augmente moins l’Etat dispose de ressources pour la construction des routes par exemple, ou la mise en place des infrastructures, pour la création d’emplois surtout dans les secteurs privés, les secteurs productifs», a poursuivi le représentant du FMI.

Dressant un tableau assez noir de la situation, monsieur Wakeman Linn s’est également inquiété de «la diversification de l’économie nationale, parce que le Gabon est dans une situation où le pétrole est en train de perdre de plus en plus de prépondérance dans la situation économique».

«Il s’agit pour les syndicats, par la concertation, de comprendre qu’il est également dans leur intérêt que l’État dispose de ressources plus importantes pour ces différentes autres activités», a-t-il conclu.

Le poids de la masse salariale dans les différentes administrations gabonaises est au centre des préoccupations face à l’impossibilité de celles-ci à mettre en oeuvre les projets de développement.

Le développement socio-économique du pays stagne inexorablement dans cette situation, alors que le processus de diversification peine à porter ses fruits et que la chute des cours du pétrole ont sérieusement refroidi les autorités gabonaises sur la situation de l’«El Dorado» d’Afrique centrale.

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