Les enseignants qui ont envahi ce mercredi, l’esplanade du ministère de l’Education nationale à Libreville, ont indiqué après le recensement effectué séance tenante que plus de 1800 d’entre-deux avaient été omis par la tutelle sur les listes devant permettre la distribution des primes d’incitation à la fonction enseignante. « Ce matin, nous sommes arrivés pour retirer nos bons de caisse afin d’appliquer la volonté du chef de l’Etat, Omar Bongo Ondimba, qui stipule que ‘’ les enseignants devraient recevoir leurs primes d’incitations à la fonction enseignante ‘’. Beaucoup sont arrivés et ils ont constaté que leurs noms ne figurent pas sur les différentes listes affichées par le ministère de l’Education nationale», a déclaré Ibinga Jean Gilbert, enseignant de langue Arabe au lycée Paul Emane Eyeghé d’Oloumi.
Cet enseignant a poursuivi en disant que « le ministre nous a reçu et a prodigué des conseils notamment que nous sommes des éducateurs et par conséquent, nous devons avoir une certaine tenue, car nous détenons la vie de notre pays et particulièrement celle de la jeunesse ».
« Au regard des listes que nous avons dressé, nous sommes à plus de 1.800 enseignants oubliés et nous ne savons pas si d’autres viendront se joindre à nous », a –t-il indiqué.
Le Ministre Michel Menga quant à lui, a demandé aux enseignants de s’organiser en comité avant d’ordonner à son cabinet de réaliser des fiches ayant les mentions: nom, prénom, date et lieu de naissance, fonction et établissement afin que les enseignants les fassent viser par les responsables de leurs établissements respectifs avant de les ramener au ministère pour le traitement.
Ce mouvement qui regroupe toutes les catégories de personnels de cette fonction à savoir personnels pédagogiques, enseignants, conseillers d’orientations est apparu pacifique malgré quelques grincement de dents qui se faisaient ressentir ça et là : « si cette situation n’est pas clairement définie jusqu’à demain nous allons durcir le ton (allusion faite à la grève qu’observe les syndicats de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’Education (CONSYSED, ndlr) ».
« Parmi les 18.00 enseignants, il est important de préciser qu’il y a certains qui ont un statut flou, c’est-à-dire qui ne devraient pas bénéficier de cette prime. Ils sont déjà conseillers ou chargés de missions quelque part. S’ils sont déjà codifiés à la solde comme ayant déjà un statut bien spécifique, ils ne peuvent plus être enregistrés parce que bénéficiant de cette indemnité», a précisé à son tour un enseignant sous le couvert de l’anonymat.
Depuis le 25 mai dernier, les enseignants des différents syndicats membres de la CONASYSED sont entrés en grève pour réclamer l’application des points de leur cahier de charges pour lesquels un protocole d’accord avait été signé avec le gouvernement en janvier dernier.
Cette prime démotive. Elle va plutôt créer l’effet contraire. Le niveau risque de bien s’abaisser encore. Où sont les enseignants expatriés dans tout ça? Ceux tiennent les matières clés et les classes d’examen au secondaire. Il faut être bête pour croire qu’ils en sont indifférents. Ils font semblant.