Les responsables du programme de formation technique et professionnelle des étudiants gabonais en France ont présenté ce 28 mars à Libreville les avancées de ce programme qui doit permettre cette année à 200 bacheliers gabonais de suivre un cursus dans un Institut universitaire de technologie (IUT) en France. Cette soirée a été l’occasion pour les instigateurs du programme de sensibiliser les entreprises gabonaises en vue de renforcer les partenariats visant à l’embauche de ces diplômés au terme de leurs cursus.
Dans le cadre du renforcement de l’embauche de la main d’œuvre locale, le programme de formation technique et professionnelle des étudiants gabonais en France a présenté les perspectives de cette démarche ce 28 mars à la résidence de l’ambassadeur de France au Gabon, à Libreville.
Ce programme lancé en 2005 vise le recrutement de bacheliers des filières générales, technologiques et professionnelles de l’ensemble du territoire national et leur accompagnement dans un cursus dans un Institut universitaire de technologie (IUT) en France.
Il bénéficie de la coopération du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (CNOUS) pour la prise en charge des étudiants, la Direction générale des bourses et stages (DGBS) pour l’orientation des étudiants suivant la demande nationale et l’Assemblée des directeurs d’IUT de France (ADIUT) où sont accueillis les étudiants gabonais.
«L’objectif au départ pour l’Assemblée des directeurs d’IUT c’était d’assurer le taux de réussite des étudiants étrangers qui étaient dans nos départements et pour lesquels les taux de réussite étaient relativement faibles. On a décidé de travailler en partenariat avec les autorités locales pour à la fois répondre le plus précisément possible aux besoins économiques du pays, et en même temps faire une sélection des étudiants pour garantir le taux de réussite des étudiants qu’on accueille», a expliqué le vice président de l’ADIUT, Patrick Donnet.
«On a démarré avec 50 étudiants en 2005, et petit à petit, les autorités gabonaises ont compris tout ce que l’on mettait en place en terme de soutien et d’accompagnement des étudiants faisait que la réussite de ces étudiants était considérablement supérieure à tout ce qui se passait pour les étudiants gabonais en France. Le taux de réussite est à l’heure actuelle autour de 85%, ce qui est assez remarquable en France. Donc au fur et à mesure la demande des autorités gabonaises a été plus importante, donc on est passé à 100 étudiants, puis 150 étudiants et maintenant 200 étudiants cette année», a poursuivi monsieur Donnet.
Les spécialités dans lesquelles les étudiants sont accueillis sont définies en partenariat avec la DGBS, les opérateurs économiques, l’Office nationale pour l’emploi (ONE) et la Confédération patronale gabonaise (CPG) pour garantir l’adéquation de la formation à l’emploi.
«L’adéquation des formations avec les besoins du pays est bien la clé de la réussite de ce programme qui concerne de nombreuses filières, tels que le génie civil, chimique ou thermique, la gestion d’entreprise, l’hygiène alimentaire, la maintenance industrielle ou le réseau des communications», a salué l’ambassadeur de France au Gabon, Jean Didier Roisin.
«Le but de cette soirée est de sensibiliser tous les opérateurs économiques, les grandes entreprises et leur lancer un appel du pied pour que ces étudiants, qui sont des étudiants brillants avec une formation de haut niveau, puissent trouver au Gabon des entreprises qui soient prêtes à les accueillir», a indiqué le vice président de l’ADIUT.
Alors que les recrutements se limitaient encore à Libreville, Franceville, Moanda et Port Gentil, le développement du programme a fait que «le vivier de recrutement devenait insuffisant pour recruter 200 étudiants, donc on avait la volonté de toucher l’ensemble du pays», a expliqué Patrick Donnet.
«Cette année, on va ouvrir le programme beaucoup plus largement à l’ensemble du territoire, Lambaréné, Oyem, etc.», a-t-il conclu.