Saisi le 25 mai dernier par le gouvernement pour étudier la loi de finances rectificative 2009 face au contexte de crise économique qui affecte les ressources de l’Etat, le Conseil économique et social (CES) a clos le 29 mai dernier sa session extraordinaire en adoptant un ensemble de recommandations. Les hommes de Mboumbou Miyakou ont notamment invité le gouvernement à se concentrer davantage sur les ressources propres de l’Etat que sur les emprunts, ainsi qu’à privilégier le volet social en vue d’améliorer l’Indice de développement humain (IDH) du pays.
Au terme de cinq jours de travaux, les conseillers économiques et sociaux ont clos leur session extraordinaire consacrée à l’étude de la loi de finances rectificative 2009 en formulant un ensemble de propositions au gouvernement pour faire face aux difficultés économiques actuelles.
Le CES avait estimé à l’ouverture des travaux que l’économie nationale serait, cette année, en situation de récession. Le taux de croissance serait de 0,8% contre 5% prévu dans la loi de finances initiale, mettant en péril la capacité du pays à tenir la tête hors de l’eau face à la récession économique.
Au titre des recommandations, le CES a d’abord invité le gouvernement à davantage de rigueur dans la mise en œuvre de sa politique d’assainissement des finances publiques, notamment dans le fonctionnement et l’investissement du budget.
«La situation de récession que traverse notre économie nous interpelle tous plus que jamais et nous recommande de faire des suggestions que nous croyons être pertinentes pouvant permettre au gouvernement d’accorder plus de priorité aux problèmes sociaux», a expliqué le président du CES, Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou.
«Le Conseil économique et social suggère au gouvernement ainsi qu’au Parlement que les prévisions budgétaires soient faites prioritairement sur la base des ressources propres et réelles du pays avant celles provenant des ressources d’emprunt», a rapporté Mboumbou Miyakou.
«La lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale deviennent effectivement une préoccupation et un souci permanent pour sortir le pays du paradoxe embarrassant entre son PIB par habitant très élevé et son Indice de développement humain (IDH) très faible. Il est donc important que les pouvoirs publics s’attellent sérieusement pour chercher les moyens susceptibles d’améliorer le bien-être de nos populations», a conclu le président du CES.
On en revient donc au nœud gordien de ce budget 2009, à savoir le poids de la masse salariale dénoncée par le FMI, avec cette année plus de 370 milliards de francs CFA, contre 209 milliards de francs CFA en 2002.
A en croire le CES, le gouvernement devra tout de même privilégier la satisfaction des revendications des travailleurs, dont les grèves en cascade paralysent actuellement l’activité socio-économique du pays.