Au terme d’une assemblée générale tenue le 30 juin dernier à Libreville, la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED), a décidé du maintien du mouvement de grève malgré le début du versement des primes réclamées. Les enseignants estiment que le protocole d’accord signé en janvier dernier avec les autorités pour la reprise des cours n’a pas été respecté.
L’année scolaire 2008-2009 semble sérieusement hypothéquée au regard de la décision des enseignants réunit au sein de la Convention nationale des syndicats du secteur de l’éducation (CONASYSED) de maintenir le mouvement de grève.
Malgré le début du versement de leur prime le 27 mai dernier, les enseignants ont refusé de lever le mouvement de grève au regard des couacs encore enregistrés dans le versement de cette prime pour laquelle les enseignants ont déjà accordé de nombreux délais supplémentaires.
«Le protocole d’accord signé le 13 janvier 2009 en présence du président de la République n’a pas été intégralement respecté (…), le bilan est très négatif et c’est pour cette raison que nous maintenons la grève», a expliqué le rapporteur général de la CONASYSED, Jules Bibang Obounou.
La grève avait été relancée le 25 mai dernier suite au non versement de la prime à cette date butoir fixée par la CONASYSED.
Le ministre de l’Education nationale, Michel Menga, avait avoué que quelques dysfonctionnements entravaient encore le versement de cette prime, mais avait appelé les enseignants à la reprise des cours pour épargner l’année scolaire, en rassurant les enseignants par la publication des calendriers de versement de la prime et des rappels de solde.
Déclenchée le 6 octobre dernier, la grève de la CONASYSED avait connue une accalmie après la signature du protocole d’accord en janvier dernier. Quelques-unes de ses revendications ont été satisfaites notamment le relèvement de la prime de rentrée scolaire, déjà obtenue par les enseignants, ou la prime incitative à la fonction enseignante payée le 25 mai dernier.
Mais la régularisation des situations administratives et l’harmonisation des salaires entre les enseignants recrutés avant et après 1991, deux points d’orgues aux revendications des enseignants, n’ont pas encore trouvé un début de solution.
Sans signal fort du gouvernement, l’année scolaire a de forte chance d’être invalidée pour les établissements publics d’enseignement secondaire, alors que ces problèmes font l’objet de revendications par les enseignants depuis de nombreuses années.