Toutes les dispositions sont prises pour rendre hommage au président décédé.
La dépouille mortelle du président gabonais Omar Bongo Ondimba, décédé lundi dernier, à Barcelone, en Espagne, est arrivée jeudi après-midi à Libreville. « J’aime et j’admire mon président », pouvait on lire sur les t-shirts blancs, imprimés à l’effigie d’Omar Bongo Ondimba, de milliers de personnes venues accueillir la dépouille du président gabonais à l’aéroport international de Libreville. D’importants moyens de transport avaient été mis à la disposition des populations, afin de lui permettre de s’y rendre massivement.
L’avion la transportant a atterri jeudi, peu après 16H00 locale (15H00 GMT) en provenance de Barcelone (Espagne). A l’arrêt de l’appareil, Pascaline Bongo, fille et chef de cabinet du défunt, s’est effondrée en sanglots dans les bras du président congolais Denis Sassou Nguesso, beau-père du président gabonais décédé. Et le cercueil a été accueilli par les pleurs de la nombreuse assistance. Toutes les autorités du pays étaient présentes, et le défunt a reçu les honneurs militaires, avant d’être transférée au palais présidentiel.
Selon le programme officiel des obsèques, les délégations étrangères qui doivent rendre un ultime hommage au doyen des chefs d’Etats africains, sont attendues dès mardi prochain dans la capitale gabonaise, où elles sont conviées à la célébration d’un culte œcuménique et à la lecture des oraisons funèbres. De nombreux chefs d’Etat devraient être présents. Le président français, Nicolas Sarkozy, et son prédécesseur, Jacques Chirac, ont annoncé aujourd’hui qu’ils feraient le déplacement.
Omar bongo Ondimba, qui a dirigé le Gabon pendant 42 ans, sera inhumé dans l’intimité le 18 juin prochain à Franceville, trois mois seulement après le décès et l’inhumation de son épouse, Edith Lucie Bongo, décédée le 14 mars dernier à Rabat, au Maroc. Le couple disparu laisse deux enfants orphelins, Yacine et Junior Bongo Ondimba, ainsi qu’un peuple consterné et vivement touché par une série de deuils, aussi brusques que violents.
La mission de Rose Francine Rogombé
Mercredi dernier, Rose Francine Rogombé, ancienne présidente du sénat gabonais, a été investie dans les fonctions du chef de l’Etat intérimaire, conformément à la constitution du pays, devant les membres de la cour constitutionnelle et des deux chambres du parlement. Première présidente de la République au Gabon, c’est à elle que revient la lourde mission d’organiser dans un délai de 45 jours au plus les élections présidentielles auxquelles elle ne pourra pas se porter candidate.
Dès son investiture, madame Rogombé a promis de veiller au respect scrupuleux de la constitution, au maintien de l’Etat de droit et à la préservation des libertés fondamentales des citoyens. L’ancienne présidente du sénat, qui a dit vouloir exercer ses nouvelles responsabilités dans l’intérêt supérieur du peuple gabonais, a appelé les populations à continuer à vaquer librement à leurs occupations. « Au-delà du deuil qui nous accable, le pays doit continuer à fonctionner normalemen », a-t-elle souligné.
Madame Rogombé a par ailleurs rassuré que le Gabon continuera à respecter ses engagements vis-à-vis de ses partenaires au développement, promettant que son pays maintiendra ses bonnes relations avec les Etats amis et que « les résidents étrangers jouiront toujours de l’hospitalité légendaire du Gabon ».