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Lettre à mon pays le Gabon

À Dieu, notre Père miséricordieux

Que tous mes frères et sœurs Gabonais que les évènements de la vie ont obscurcis les cœurs, au point de renier la bienveillance que Tu n’as jamais cessé d’accorder à notre pays, trouvent ici l’occasion de renouveler leur foi et leur espérance en Toi, l’Ancien des jours. Toi qui viens une fois de plus de montrer au peuple gabonais et au monde entier que leurs voies ne sont pas Tes voies. Et qu’à jamais, celles-ci nous demeureront inaccessibles et insondables, d’autant plus qu’elles ne seront inspirées par Toi.
Merci Seigneur pour toute la Grâce que tu consacres à notre pays le Gabon et à son humble peuple.

À la famille Bongo, si durement éprouvée

Je voudrais adresser mes sincères condoléances.
La Parole de Dieu déclare, dans l’évangile de Saint-Mathieu, au chapitre 11, verset 28 : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos ». Je voudrais donc me joindre à l’ensemble de leurs prières pour que l’âme du défunt repose en paix. Cette paix qu’il n’a jamais cessé de défendre de son vivant.

À l’ensemble de la Communauté religieuse du Gabon (chrétiens, musulmans, animistes)

Je demande à l’épiscopat gabonais, à la communauté musulmane du Gabon ainsi qu’aux pasteurs des églises évangéliques, d’initier, d’organiser et d’observer une période de prière et de jeun sur plusieurs jours et sur l’ensemble du territoire national. Ceci dans le but d’accompagner l’âme du défunt, et inaugurer une nouvelle ère spirituelle dans notre pays.

À Madame la présidente, Rose Francine Rogombe

Je voudrais premièrement vous présenter mes vives félicitations pour vos nouvelles fonctions. En tant que ressortissant de la province du Moyen-Ogooué, c’est une grande fierté pour moi et pour notre province de voir une de ses ressortissantes portée ainsi aux plus hautes fonctions de l’État.

Je voudrais également saluer l’ensemble des membres des principales institutions du pays (Cours Constitutionnelle, Assemblée Nationale, Sénat), pour avoir rendu cette transition possible, dans l’esprit de notre Constitution, reflet des aspirations du peuple gabonais.

Je voudrais pour finir attirer l’attention de la présidente que dans les termes actuels de notre Constitution, la dissolution du gouvernement avant les échéances présidentielles reste tout à fait envisageable. Celle-ci est d’autant plus nécessaire que le choix des idéaux démocratiques dans lequel le pays vient de s’engager ne peut désormais plus se permettre de souffrir d’une quelconque impartialité ou conflit d’intérêt, quant à l’équipe dirigeante mandatée pour assurer cette transition.

Je demande donc que vous entrevoyiez, madame la Présidente, la nécessité de dissoudre le gouvernement actuel, d’en garder quelques membre qui assureront la continuité de l’État ; et former une équipe de transition, représentative de toutes les couches sociopolitiques du pays, qui organisera, sous votre égide, des élections présidentielles neutres et transparentes.

Au peuple gabonais

Au moment où le pays tout entier consent d’observer une semaine de deuil pour commémorer la disparation de l’un de ses fils, je voudrais vous saluer et vous féliciter pour la noblesse et la maturité dont vous venez de doter notre pays, et qui lui permet de figurer aujourd’hui parmi les rares pays du continent résolument rompus à la sagesse et à la paix.

Cette sagesse et cette paix nous prédestinent tous à des lendemains meilleurs, car elle demeure le socle majeur de notre prospérité, et la garantie d’un avenir assuré pour nos enfants.

Les sacrifices que vous n’avez cessé de consentir pour sauvegarder prioritairement ces acquis sont sur le point de trouver enfin leur bénéfice. Car en plus de cette sagesse et de cette paix que vous venez de consolider, il vous faut désormais trouver un guide, qui soit à même d’en comprendre la pertinence et d’en tirer tous les avantages pour notre épanouissement commun.

C’est donc le lieu de vous dire quel rôle vous jouerez et que nous jouerons tous dans 45 jours, en choisissant l’homme ou la femme qui conduira notre destin durant les sept années à venir.

Il est écrit, dans les livres de la vie, que les mêmes causes produisent très souvent les mêmes effets.
Vous savez quelles sont les causes qui nous ont retardés dans notre cheminement. Vous savez pertinemment quels sont les choix dans les choses et dans les hommes qui nous ont été préjudiciables durant ces dernières décennies.
Vous avez désormais, entre vos mains, et dans 45 petits jours, la capacité de changer définitivement notre destin, votre destin et celui de nos enfants.

À la Diaspora Gabonaise

Le peuple gabonais vient d’opter pour la sagesse, la paix et la maturité. Elle vient d’inscrire notre pays dans le patrimoine mondial de la démocratie, en favorisant une transition digne des pays qui seuls en revendiquent une longue tradition tels les États-Unis d’Amérique, la France, l’Inde ou le Royaume-Uni.

En optant pour ce choix, il a manifesté ainsi son attachement et sa volonté de se créer un nouvel avenir, de se donner un nouveau destin, et de se doter pour cela d’une nouvelle génération d’hommes et femmes NEUFS, dont le souvenir et les actes ne sont pas inscrits dans la mémoire du passé.

C’est donc un appel d’offres qui est lancé par le peuple gabonais à l’ensemble de ses filles et fils capables et compétents. Un appel d’offres qui lui permettra de choisir à la fin le meilleur programme de société, la meilleure candidature et la meilleure équipe qui porteront alors ses nombreux espoirs.

Aussi, exhorte-je l’ensemble des principaux acteurs de la Diaspora Gabonaise à s’accorder, pour répondre à cet appel, autour d’une seule et unique candidature.

Aujourd’hui, la Diaspora Gabonaise peut se targuer de disposer en son sain d’un vivrier de talents et de compétences qui soient à même de répondre parfaitement aux attentes du Gabon. L’erreur serait cependant de disperser ces différentes énergies en cédant aux sirènes du nombrilisme, de l’égo et de l’immaturité.

Je formule donc le vœu de voir les différentes forces vives de la Diaspora Gabonaise se retrouver très rapidement, pour choisir ensemble la personne parmi nous qui serait à même de défendre notre candidature dans 45 jours, autour des aspirations profondes du peuple gabonais.

Je vous remercie.

Sylvain NDONG
https://sndong.free.fr

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