Le Premier ministre gabonais, Jean Eyeghé Ndong, devait démissionner de manière imminente samedi soir sur recommandation de la Cour constitutionnelle, tandis que des milliers de Gabonais continuaient à rendre hommage à Libreville à leur défunt président, Omar Bongo Ondimba.
Samedi en soirée, des négociations étaient toujours en cours entre les différentes tendances de la majorité pour trouver un accord politique sur la démission de M. Ndong, qui a assisté à un culte en hommage à M. Bongo au palais présidentiel à 22H00 locales (21H00). Jusque là, les négociations n’avaient pas encore abouti. Le ministre de la défense Ali Ben Bongo, le fils du président, pressenti comme un successeur possible, était également présent au Palais, selon des images de la télévision.
« Il y a des tractations. Cela pourrait avoir lieu ce soir ou dans la nuit, voire demain », a affirmé une source gouvernementale à l’AFP en soirée, précisant qu’un « remaniement » était « probable ».
« Le Premier ministre a préparé sa lettre de démission vendredi soir et attend le moment opportun pour la présenter à la présidente », a indiqué à l’AFP une source proche de la présidence, confirmée par une source proche du Premier ministre soulignant l’imminence de sa démission.
Saisie par la présidente par intérim Rose Francine Rogombé, la Cour Constitutionnelle a décidé vendredi soir que « les fonctions du gouvernement cessent automatiquement à l’issue de la prestation de serment du président de la République élu ou désigné », selon le texte publié samedi par le quotidien semi-officiel L’Union.
Le quotidien estime que cette décision est « censée mettre un terme à l’interprétation » de la Constitution, un certain flou accompagnant ces derniers jours la légitimité du gouvernement, celui-ci n’ayant pas été nommé par le président en fonction.
Selon un spécialiste de droit joint par l’AFP, « il est possible, voire probable étant donné les circonstances et pour une certaine stabilité, que la présidente reconduise ensuite le Premier ministre, qui serait ainsi légitimé dans ses fonctions ».
« Mais elle peut aussi demander au Premier ministre de former un gouvernement restreint », voire nommer quelqu’un d’autre, a-t-il précisé.
Lors du Conseil des ministres de vendredi, la présidente par intérim Rose Francine Rogombé avait demandé au gouvernement de lui présenter un chronogramme pour l’organisation de l’élection présidentielle lors d’un prochain conseil des ministres après l’inhumation du président Bongo le 18 juin.
Vendredi, à la sortie du Conseil des ministres dont l’ordre du jour était officiellement l’organisation des obsèques du président, le Premier ministre avait laissé planer le doute: « Ma démission n’était pas à l’ordre du jour de ce Conseil des ministres ».
De source proche du Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong avait d’ailleurs envisagé la possibilité de démissionner jeudi mais on l’avait dissuadé de le faire le jour du retour du corps du président Bongo au pays.
Pendant ce temps, des milliers de Gabonais continuaient à affluer au Palais présidentiel pour rendre un dernier hommage au cercueil du président exposé dans une chapelle ardente. Samedi est le dernier jour ouvert au public.
Les délégations étrangères sont attendues mardi.
La ville de Libreville était calme samedi, la circulation étant fluide à l’exception des abords des marchés, très fréquentés jusqu’en début d’après-midi.
Au centre-ville, des ouvriers travaillaient à la construction d’éléments en vue des célébrations alors que différents corps de l’armée et de la police gabonaises ont effectué une répétition générale pour un défilé prévu mardi.
M. Bongo doit être inhumé dans sa région natale, le Haut-Ogooué (sud-est).
Monsieur « nous jeunes cadres du PDG » essono nguema, tu ne vocifères plus depuis la mort du président. je vois, tu honte de tes propos…pourquoi ne t’affiches-tu pas comme prétendant au trone ? pauvre type !