Le peuple gabonais qui aura été cornaqué pendant 42 ans par feu Omar Bongo Ondimba aspire lors des prochaines échéances électorales à un renouveau de la classe politique. »On veut le changement. On ne veut plus des mêmes qui sont au pouvoir depuis toujours » affirme un chauffeur de taxi qui réside dans un quartier pauvre de Libreville. Une opinion qui se retrouve chez beaucoup de gabonais qui n’ont vu que de très loin les bienfaits de la manne pétrolière.

« Les gens ont envie d’un vrai changement, beaucoup de jeunes qui ne se sont jamais inscrits sur les listes électorales ont envie d’y aller cette fois, car les jeux sont ouverts » a affirmé de façon anonyme un père de famille. Dans un pays où l’espérance de vie est de 56 ans et où 36% de la population a moins de 15 ans, beaucoup de ceux qui n’ont connu que le président Bongo aspire massivement au changement. « Tant qu’il y avait Bongo, les gens étaient résignés, ils prenaient leur mal en patience et acceptaient tout, sachant que rien ne changerait de son vivant », explique une fonctionnaire trentenaire. « Maintenant qu’il n’est plus là, c’est différent, il y a de l’espoir. Mais aussi une certaine crainte car il avait su au moins garantir la paix » confie la même source.

Selon un sondage de l’AFP, les gabonais ne veulent pas d’un président issu de l’ethnie fang (30% à 40%) ni d’un candidat originaire du Haut-Ogoué (comme Bongo) et encore moins un représentant du clan du défunt président qui représente la continuité.

Dans une article de la BBC, une enseignante gabonaise déclare « qu’on ne regrettera pas Bongo » dont la gestion est déplorée. A Libreville, les langues se délient…