Le président de l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD, opposition), Zacharie Myboto, en réunion de concertation ce mercredi avec les autres partis politiques de l’opposition, autour du président de la République par intérim, Rose Francine Rogombé, a estimé qu’ « avec 5 mois au minimum et 6 mois au maximum, on doit pouvoir organiser une élection présidentielle libre et transparente ». Au sortir de cette réunion qui se tient après celle qui a eu lieu mardi avec les partis de la majorité présidentielle autour du chef de l’Etat par intérim, Zacharie Myboto a précisé que « nous avons abordé tous les problèmes relatifs à l’organisation de la prochaine élection Présidentielle: les problèmes qui concernent les délais, la liste électorale, le financement et bien d’autres ».
Satisfaction lisible chez le leader de l’UGDD qui estime qu’ils ont « été entendus par Mme le Président de la République » d’autant plus qu’ils ont « pu obtenir qu’il y ait la constitution d’un groupe de travail avec le gouvernement et notamment avec le Ministère de l’Intérieur pour aller beaucoup plus au fond dans les détails ».
Sur les délais de l’organisation de la prochaine consultation électorale anticipée, le numéro un de l’UGDD émet des réserves.
« Nous pensons que dans les 45 jours, c’est matériellement impossible. Mais par contre, la Constitution en son article 13 donne une ouverture, l’ouverture des cas de force majeure et c’est cette ouverture là que les acteurs politiques sont en train d’exploiter », a –t-il expliqué avant d’ajouter que sur cette base, « nous avons fait des propositions qui vont naturellement au-delà des 45 jours ».
De même, se démarquant fondamentalement de la position des partisans de la « vitesse » et ceux de la « précipitation », Zacharie Myboto relève qu’« avec 5 mois au minimum et 6 mois au maximum, on doit pouvoir organiser une élection libre et transparente ».
Car, derrière cette préoccupation des délais se cachent d’autres questions, non moins importantes. « Nous avons demandé la révision de la liste électorale, puisque c’est une pièce capitale pour l’organisation d’élections transparentes et crédibles », a-t-il lancé.
En fin se prononçant sur une candidature unique de l’opposition, le leader de l’UGDD, balayant du revers de la main l’interrogation, a indiqué qu’elle « n‘est pas encore à l’ordre du jour ».
La veille, le leader de l’Union pour le Nouvelle République (UPNR, Majorité présidentielle), Louis Gaston Mayila, avait emprunté le même chemin que Myboto en estimant que « Si on avait 3 mois, ce ne serait pas de trop » et de dire ensuite: « Je pense que tous, nous sommes d’accord pour respecter la Constitution. Mais c’est la finalité qu’il faut considérer, la fin qu’il faut considérer ».